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Extrême-Nord : Maroua condamnée aux coupures d’eau et d’électricité

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L’assèchement des eaux et le déficit de production d’électricité plongent la cité capitale de l’extrême-Nord, dans le délestage et les coupures d’eau depuis plusieurs semaines.

Maroua condamnée aux coupures d'électricité et d'eau. Actualités au Cameroun

L’assèchement des eaux et le déficit de production d’électricité plongent la cité capitale de l’extrême-Nord, dans le délestage et les coupures d’eau depuis plusieurs semaines.

Il s’agit d’une situation pas nouvelle. Mais ces dernières semaines, le cas est alarmant. Depuis quelques semaines, les habitants souffrent de délestages récurrents dans la fourniture de l’électricité et d’eau, et le font de plus en plus savoir. « C’est dommage qu’une si grande ville comme Maroua en arrive au point de ne plus avoir de l’eau potable dans les ménages, ni du courant électrique », se plaint Asta Wabi, habitante du quartier résidentiel, Pitoaré. La colère monte, car le fléau de coupure de ces deux principales sources, touche tous les quartiers de la ville. Le patronat, les consommateurs et les syndicalistes sont vent debout alors que la cité se veut une ville en plein développement économique.

« Quand ce n’est pas l’eau, c’est le courant ! » Se plaint un habitant du quartier Domayo. « Ici, dans mon secteur, il n’y a pas un jour sans qu’on assiste à une coupure de courant, mettant en danger nos appareils ménagers », confie un fonctionnaire.

La situation ne semble pas depuis plusieurs années s’arranger. Des issus de sortie ont été émises pour calmer les populations, mais jusqu’à ce jour rien n’est fait. Cependant, les espoirs sont tournés vers la construction de plus de 50 mini-barrages par le gouvernement camerounais.

Selon la Camerounaise des eaux, la mauvaise pluviométrie et changement climatique sont l’une des causes. Concrètement, le bas niveau de l’eau des barrages, dû à la faible pluviométrie et aux changements climatiques  limite la production hydroélectrique. « Ces perturbations sont dues essentiellement à la baisse de la production en énergie électrique, en raison du contexte climatique de la saison sèche qui prive la société d’une partie importante de la production de l’énergie hydraulique », a expliqué l’un des cadre ingénieur à Eneo de Founangué. À cela, s’ajoutent les pannes au barrage de lagdo, qui génère de l’électricité au grand-Nord.

Pour les commerçants, grands consommateurs d’énergie électrique (moulin et autres), « ce sont les perturbations brusques et inattendues » qui « dérangent vraiment ». Pour les populations en colère, « cette situation inadmissible ne saurait perdurer ». La population estudiantine, « exhorte les autorités à répondre aux « attentes légitimes des consommateurs ». Les économistes quant à eux, craignent qu’une « baisse du régime d’activité au niveau industriel n’entraîne inéluctablement une baisse de quantité de produits sur le marché et, par conséquent, un renchérissement des coûts ».

En attendant que tout revienne à l’anormale, les populations des quartiers de « la plus belle des régions », n’ont pas de choix que de se tourner vers les puits, forages, plaques solaires pour faire face à cette situation qui perdure.

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