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Mfoundi : le préfet menace, Cabral recadre.

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Arrêté préfet du Mfoundi : levée de bouclier ! Actualité du Cameroun

Emmanuel Mariel Njikdent, préfet du département du Mfoundi, lors du point de presse à Yaoundé. Crédit photo: K-news24

Le préfet Emmanuel Njikdent vient de signer un arrêté annonçant l’interdiction de séjour dans sa circonscription à tous ceux qui appelleront au soulèvement contre les institutions de la république. Le président du PCRN qualifie cette décision de dérive autoritaire.

Le préfet du département du Mfoundi rappelle aux médias, la nécessité de recadrer leurs invités sur les plateaux de débats. Au cours d’une réunion de concertation avec les responsables de médias ce jour à la préfecture, il a tenu à saluer le professionnalisme dont  ils font montre.

Emmanuel Mariel Njikdent leur demande de ne pas être les complices des personnes qui ont des agendas caché s d’appel au soulèvement populaire au Cameroun. Il d’ailleurs a l’occasion informé la presse de la signature d’un arrêté interdisant de séjour  dans sons territoire de commandement toute personne qui oserait appeler à l’insurrection.

« Est susceptible d’être frappée d’une interdiction de séjour dans le département du Mfoundi pour une durée déterminée toute personne qui : appelle au soulèvement contre les institutions de la république ; outrage dangereusement les institutions ou celui qui les incarne –par tout moyen de communication suivi dans le département du Mfoundi- ; entreprend des manœuvres pouvant entraîner de troubles graves à l’ordre public » apprend-on.

Le patron de ce département explique ceci participe à la cohésion sociale et au vivre ensemble. « On doit combattre les discours haineux et les attaques contre les personnalités. Les invités ne sauraient se substituer à la justice parce que le maintien de l’ordre est aussi une action préventive. Je ne voudrais pas que le département du Mfoundi, siège des institutions de la république soit le lieu des rendez-vous du désordre de tout genre » souligne t-il.

Une dérive autoritaire

Le député Cabral Libii a aussitôt réagi suite à la sortie du préfet. Sur sa page facebook, l’élu de la nation a tenu à « dénoncer cette frappante et inadmissible dérive autoritaire ». Le président national du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) rappelle que « ni la loi de 1990 relative au maintien de l’ordre, ni le décret de 2008 fixant les attributs de chefs de circonscription…ne donnent au préfet le pouvoir d’interdiction de séjour temporaire à un citoyen dans un département du Cameroun. Ce pouvoir n’existe même pas en cas d’urgence » fait-il savoir.

La loi

La loi N90-54 du 19 décembre 1990 relative au maintien de l’ordre en son chapitre II, article 2 stipule que « les autorités administratives peuvent en tout temps et selon les cas, dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre public, prendre les mesures ci-après ; soumettre la circulation des personnes et des biens à des contrôles ;requérir les personnes et des biens dans les formes légales ; requérir les forces de police et de gendarmerie pour préserver ou rétablir l’ordre ; prendre des mesures de garde à vue d’une durée de 15 jours renouvelables dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme ».

La tension monte de plus en plus à l’approche des prochaines échéances électorales de 2025.

A.G.K

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