Sécurité maritime en Afrique : audit et sécurisation portuaire au cœur d’un stage.
En collaboration avec les pays de l’Afrique de l’Ouest et ceux de l’Afrique centrale, Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) organise depuis le 25 novembre un stage dans le but de mettre fin à l’insécurité qui plane dans les espaces marins africains.
La cérémonie d’ouverture du séminaire de formation sur l’audit de sûreté portuaire pour l’Autorité désignée, qui a eu lieu hier, dans l’une des salles de conférence de l’hôtel Djeuga Palace, de la capitale politique du Cameroun, a pu regrouper plusieurs pays. A savoir, le Tchad, le Sénégal, la Cité d’Ivoire, le Togo, le Nigeria, le Benin, le Cameroun, le Congo, le Gabon pour ne citer que ceux-là.
Sous la direction du directeur de l’ISMI, le stage, organisé dans le cadre du projet « safe port » financé par la coopération allemande, permet de tabler sur les méthodes et stratégies en vue de combattre la criminalité. En fait, en renforçant les compétences des acteurs du secteur maritime, l’ISMI ne se contente pas seulement de répondre aux enjeux actuels , mais aussi, de préparer l’avenir. D’où la sécurisation des ports.
Il faut indiquer que la cérémonie présidée par Emmanuel Bell Bell, Chef de Division de la Gestion de l’Information et de la Communication, représentant le Directeur du Centre Interrégional de Coordination (CIC), a été un succès. En collaboration avec le Col Lazare AKE ABE, Directeur de I’ISMI et M. ENOUSSA Albert, Sous-directeur des Transports Maritimes, Fluviaux et Lacustres représentant le Directeur des Affaires Maritimes et des Voies navigables, ils ont pu répondre à quelques questions de la presse.
26 bénéficiaires.
Selon le Col Lazare AKE ABE, Directeur de I’ISMI, « cette session de formation vise à renforcer les capacités de 26 auditeurs des administrations maritimes des Etats du golfe de Guinée intervenant en tant qu’Autorité désignée pour conduire des audits efficaces de sûreté portuaire conformément aux dispositions pertinentes du Code international pour la sureté des navires et des installations portuaires (Code ISPS) ». En fait, du 25 au 29 novembre , dans le cadre du Projet SAFE PORT financé par le Gouvernement allemand, Piloté par l’UNITAR et mise en œuvre par l’ISMI, les participants pourront allier théorie et pratique.
Pour les responsables et les différents représentants des pays présent, la ville de Yaoundé a été choisi pour abriter ce séminaire, dans l’optique de mettre en exergue le lien fort qui unit I’ISMI et l’architecture de Yaoundé en tant que centre d’excellence de formation du personnel de ladite architecture.
Une series de stages
Il faut indiquer que depuis le début du mois de novembre, plusieurs stage en vue de renforcer la sécurité et les activités portuaires ont été lancée. Nous pouvons citer entre autres : organise du 19 au 29 Novembre 2024, le stage de formation sur « le traitement de l’information et la conduite des opérations maritimes dans un cadre aem », organisé du 19 au 29 novembre 2024 par ISMI et financé par la coopération française ; la semaine du 15 novembre, un stage de formation sur la cyber sécurité à l’intention des opérateurs informatiques et institutions maritimes avait aussi eu lieu à l’école Nationale à vocation Régionale de cyber sécurité de Dakar ; un stage de formation sur le régime de la responsabilité civile dans les ports toujours la semaine du 15 Novembre , à la salle du conseil de l’ARSTM-Abidjan. Ce stage de formation avait pour objectif principal de renforcer les compétences des magistrats sur les principes de la responsabilité civile dans les ports. Il faut noter que rien n’est fait au hasard.
Pour Eoussa Albert, Sous-Directeur des Transports Maritimes Fluviaux et Lacustres au Ministère des transports du Cameroun, « les installations portuaires devront passer au peigne fin pour essayer d’auditer l’implémentation du code ISPS. Il faut préciser que le nombre d’attaques perpétuées va diminuant et la mise en place de ce système de contrôle et de surveillance a freiné l’élan des actes illicites dans une bonne partie du Cameroun. Le stage vient juste ajouter ce qui est fait sur le terrain. Car il offre un atout pour le suivi et l’évaluation. C’est un plus pour un lendemain meilleur » .
Le golfe de Guinée fait face à des menaces maritimes qui déstabilisent les institutions et les économies locales, c’est pourquoi les pays de la Cedeao et de la Cemac suivent de plus en plus des séminaires dans le but de faire barrière à la pêche illicite et les phénomènes de contrebande .
Pour le représentant du CIC, « dans la stratégie régionale de stimulation maritime, il y a un pilier qui concerne l’harmonisation des formations. Et l’ISMI a été créé pour cela, en soutient à l’architecture de Yaoundé. Par ailleurs, il est important de renforcer les capacités des acteurs portuaires, pour qu’ils puissent conduire les missions d’évaluation et d’audit. Je suis donc très ravis et satisfait du choix de Yaoundé pour ce stage ».
Les participants.
Au total, une vingtaine de participants en provenance de huit pays prennent part à ce séminaire. Les experts internationaux sont invités à animer cette session de formation et à la fin du séminaire, ils seront en mesure d’implémenter ces connaissances et compétences.
« Cette formation nous permettra de renforcer notre mission dans la mise en place du code ISPS. Le plus est que nous avons des administrations provenant de plusieurs pays du golfe de Guinée. Le fait qu’on échange avec ces administrations ne ferait que renforcer nos capacités en matière de sûreté maritime et portuaire. Cela sera bénéfique de retour dans nos pays respectifs », Diogal Guays, stagiaire, chef de service de sûreté maritime du Sénégal.