Cameroun – Burundi: les leçons de Hervé Menom
1ere leçon : Les Lions Indomptables se sont- enfin- qualifiés pour la CAN en Côte D’Ivoire! C’était le principal objectif de la rencontre contre le Burundi. Objectif atteint.
2e leçon : la manière n’y a pas été! Tous les vrais observateurs le reconnaissent, les Lions ont souffert face aux Hirondelles qui ont dominé particulièrement la 1ere période. Heureusement toutes leurs occasions nettes de but ont été enrayées par André ONANA qui a justifié son retour en sélection près d’un an après sa suspension. Comme on le disait dans une précédente chronique, c’est comme ci André n’était jamais parti; Il y’a lui et les autres!
3e leçon : WOOH n’est plus seulement un bon joueur mais il est en passe de devenir un taulier. Intraitable dans les duels, au sol comme en l’air, parfait à la relance, buteur en plus, il est fort à parier qu’avec CASTELLETO ils formeront la paire axiale d’avenir en équipe nationale. CASTELLETO et non MOUKOUDI parce que MOUKOUDI, a raté son retour en sélection. Très fébrile dans ses duels et dans sa lecture de jeu face au Burundi, il a incarné le maillon faible de la défense. Avec MBAIZO.
4e leçon : En préférant MBAIZO à Enzo TCHATO, SONG a certainement mis en avant l’ancienneté et la hiérarchie au poste. Parce qu’en terme de compétence pure, TCHATO est plus athlétique, plus intelligent et plus compétitif que MBAIZO (La Ligue1 est de loin plus compétitive que la MLS américaine). En français simple, TCHATO est plus bon que MBAIZO et c’est lui qui mérite d’être directement mis en concurrence avec FAI, l’habituel titulaire au poste d’arrière droit des Lions Indomptables.
Les cartes doivent donc être clairement redistribuées à ce poste.
5e leçon : Le 4-4-2 de SONG a fait du bien à ZAMBO et à KEMEN. Ils se sont bien répartis les rôles du milieu de terrain. On ne les a pas vus se marcher dessus, ils ont plutôt démontré leur complémentarité. En fait, on voit la vie en rose quand on est deux vrais talents!
Vers la fin du match, la fête a un peu été gâchée avec l’entrée
d’OUM GOUET , trois tons au dessous des autres.
6e leçon : En décidant de jouer avec 4 attaquants, SONG ne voulait pas calculer. Et c’était normal! Contre le Burundi, le Cameroun devait faire le jeu, marquer et vite.
Sauf qu’à l’arrivée, pris ensemble, les 4 attaquants choisis par SONG n’ont pas été fantastiques. Malgré leurs bonnes intentions, on a vu que leurs actions n’étaient pas coordonnées. Il y avait beaucoup de déchets et un manque d’harmonie.
Jouer avec 4 attaquants demande d’avoir un vrai plan de jeu.
Soit ce plan existe et ce sont les joueurs qui ne le comprennent finalement pas, soit le coach ne l’a pas encore trouvé mais il est sur un piste car ça fait un moment qu’il insiste à jouer dans un système de 4-4-2 dans ses gros matchs.
CONCLUSION
Les tops : MBEUMO, WOOH, ONANA, KEMEN.
Les flops : MOUKOUDI, MBAIZO
Les « On ne comprend toujours pas quel est leur réel problème » : CHOUPO, NJONGOUE, NJIE