Assemblée nationale : Code minier à l’épreuve du feu
Le Projet de loi portant code minier susciterait-il plus de questions que de réponses? C’ est en tout cas le constat fait par de nombreux députés hier au cours de la discussion générale ayant abouti bon gré mal gré à l’ adoption du texte. Toutefois, de nombreuses questions restent en suspend, entre des innovations qui n’ en sont pas vraiment, et le quasi monopole de l’ Etat dans la gestion des ressources minières dans un contexte de décentralisation, la représentation nationale dit ses craintes.
Très attendu, mais sujet à polémique. Le Projet de loi portant Code minier est l’ instrument destiné a faire en sorte que l’ économie camerounaise fasse un bond en avant. D’ un secteur minier au stade embryonnaire, il est question qu’ il atteigne sa vitesse de croisière. « Le Brésil est le pays le plus avancé dans ce système. Voilà pourquoi on a choisi une mission pour le Brésil«
Seulement, à l’ issue des travaux en commission, les députes pensaient déjà qu’il faut réécrire cette loi afin d’incorporer leurs amendements. Des inquiétudes renforcées au cours de la discussion générale ce 22 novembre. Les critiques sont légion. » Vous parlez de l’instauration du partage de production alors que vous dites encore que l’état central n’est que le détenteur exclusif du patrimoine national et peut l’octroyer à qui il veut » fait savoir Rolande Ngo Isi, député PCRN Nyong et Kellé. Avant que Joshua Osih, député SDF Wouri Centre rajoute que « ce code est un code de centralisation et met les collectivités décentralisées totalement à l’écart«
Si le texte déroule le tapis rouge à la toute nouvelle Sonamines, la représentation nationale s’inquiète des performances escomptées, dans un contexte où les entreprises publiques enchainent les mauvais scores. » Dites moi combien d’entreprises et portefeuilles de l’état ont pu rapporter de l’argent aux contribuables? pratiquement zéro » martèle Joshua Osih.
Autre point d’interrogation, la place des Camerounais qui devraient tirer avantage de leur sous sol, et du secteur privé, qui au sens des élus, devraient se tailler la part du lion, afin que l’économie nationale soit véritablement impactée.
J.K