Affaire Hervé B. : la justice sous pression
Depuis plusieurs jours, un homme est accusé d’abus sexuel, sodomie séquestration entre autres. Malgré dénonciations et plaintes, l’entrée en scène de la justice est toujours attendue.
C’est l’homme le plus célèbre actuellement sur la toile. Celui que nous allons appeler Hervé B ( car bénéficiant encore de la présomption d’ innocence ) est au centre d’une grande affaire de moeurs au Cameroun. Il est soupçonné de viol, pratique de sodomie, séquestration et meurtre. Des dizaines de témoignages des personnes présentées comme ses victimes. Tous publiés par lanceur d’alerte Nzuimanto.
Des révélations faites depuis près de deux semaines qui suscitent émoi et colère des internautes. Et pas que. Un collectif d’avocats parmi lesquels Me Dominique Fousse s’est constitué pour défendre les victimes. Il ont invité ces derniers à déposé des plaintes pour actionner la machine judiciaire. Ce qui n’a pas tardé. Malgré cela, les autorités administratives, policières et judiciaires brillent par leur silence.
Pour le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) » si le Gouvernement choisissait d’observer son mutisme ou son indifférence habituels, le pays pourrait courir un risque de dérive dans la justice populaire qui n’est jamais bon signe dans une société d’Etat de droit « . Lit-on dans un communiqué rendu public le 25 janvier 2023.
Le parti de Maurice Kamto ajoute que » Les autorités policières et judiciaires doivent donc agir et vite soit pour disculper les personnes gravement mises en cause, soit pour les punir de façon exemplaire «
Un collectif de femmes, conduit par Edith Kah Wallah a déposé une lettre le 25 janvier dans les services du gouverneur de la région du Littoral, invitant l’état du Cameroun à prendre ses responsabilités. Dans le train de ce coup de pression, la commission des droits de l’homme du barreau du Cameroun. Elle a saisi le procureur de la république près le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Il est invité à ouvrir une enquête pour que le suspect soit traduit devant les juridictions compétentes.
Notons que le concerné nie les faits qui lui sont reprochés. Il a d’ailleurs déposé une plainte pour diffamation par voie de communication électronique, complicité et menace de mort contre Kareyce Fotso, Nourane Fotsing et le lanceur d’alerte.