Nationale n°1 : Une centaine de camions à l’arrêt entre Wouro Sangué et Galdi.
C’est la patate chaude qu’essaient de refroidir actuellement les autorités administratives de la région de l’Adamaoua. Une centaine de camions sont à l’arrêt entre les localités Wouro Sangué et Galdi, situées à une soixantaine de kilomètres de Ngaoundéré, la métropole régionale. La pomme de discorde, des relations déjà tendues entre transporteurs et les pandores relativement à ce que les premiers appellent « des tracasseries routières ». Les chauffeurs de camions dans un mouvement concerté, débraient une fois arrivés dans ces localités et garent leurs engins sur le bas-côté en solidarité avec leurs camarades interpellés par les éléments du peloton routiers de Ngaoundéré. Selon les premières informations tirées à bonne source, le commandant du peloton routier de Ngaoundéré, l’adjudant-chef-Major Ebénézer Méfiré qui était sur le terrain le 2 février, a interpellé aux alentours de 14 heures plusieurs camions de marchandises en infractions. D’aucuns ont été interpellés pour s’être soustraits à la pesée dans les différents pesages installés sur la nationale n°1 alors qu’ils excèdent leurs charges totales à l’essieu, d’autres pour des pneus usés…Lors des négociations qui ont suivi, il est fait mention sans preuves par notre source que certains ont essayé de corrompre les pandores qui retenaient par devers eux les documents de routes des camions pris. Tout ceci se déroulait alors que se tenaient au ministère du commerce à Yaoundé, des concertations sur les prix du carburant à la pompe, du gazole, du pétrole lampant et du gaz. Lorsque les nouveaux prix ont été publiés en fin de journée via les réseaux sociaux et d’autres canaux d’informations et de communications, les chauffeurs des camions marchandises qui n’arrivaient pas à conclure « un deal » avec le peloton routier de Ngaoundéré, vont tout simplement entamer un mouvement de débrayage. Non plus pour ce qui était avant « une tracasserie routière », mais pour « la hausse du prix du carburant ». Des sources de Mohamadou Bassirou, président du syndicat national des chauffeurs routiers du Cameroun (SNCRC), ses camarades arguent qu’ils ont pris le départ pour certains depuis Douala avec des frais de route prenant en compte le litre d’essence à 750F CFA. La hausse du prix du carburant à 840F CFA leur cause un manque à gagner et du tort pour la suite de leur voyage. Plusieurs autorités administratives et militaires, notamment le commandant de la légion de gendarmerie de l’Adamaoua colonel Armand Ebanga, sont descendues sur place. Elles flairent un « agenda caché » et veulent rapidement débloquer ce débrayage. Le gouvernement ne souhaite plus voir se reproduire les évènements de février 2008. En rappel, des populations mécontentes s’étaient déversées dans la rue dans les principales villes Camerounaises consécutivement à la vie chère. L’on avait dénombré plusieurs morts.