Cambriolage : il se tue en tombant du 5e étage
des habitants devant le corps sans vie d'un braqueur
Un cambriolage qui aurait mal tourné, et un individu pris au piège qui aurait volé du 5e étage, c’est la première thèse avancée depuis la découverte macabre qui a animé la matinée des habitants du rond point express, au quartier Biyem Assi à Yaoundé. Un cadavre a été retrouvé dans la cour commune d’un immeuble, près de celui-ci, un butin, mais aussi une corde de fortune qui aurait cédé lorsque l’infortuné essayait de prendre la poudre d’escampette.
Du contenu de ses poches, on sait désormais qui est l’inconnu qui attise la curiosité des populations du quartier Biyem Assi depuis les premières heures de la matinée. A l’abri des regards derrière ce portail, le corps sans vie d’Adamou Mfopa, 48 ans, gît à même le sol, où ces marques de sang et quelques-unes de ses affaires personnelles renseignent sur la gravité du choc qu’il a dû subir en tombant de la fenêtre du bureau. Les faits remontent au soir du 9 avril, alors qu’un match de Champions League polarisait toutes les attentions.
« Quelques collègues sont restés au bureau. Après le match ils ont décidé de remonter pour aller se mettre à l’aise. Et une fois arrivé en haut ils ont essayé d’ouvrir normalement la porte, elle ne s’ouvrait pas. Ils ont sonné sonné personne n’ouvrait. Mais ils ont eu l’impression qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur. Ils ont décidé de bloquer la porte de l’extérieur en se disant que si c’est un collègue il appellera au moment opportun » raconte un employé.
Selon les premières constatations, le présumé malfaiteur se serait introduit dans ces locaux sans effraction. Coincé, il se serait fabriqué un cordage de fortune pour l’aider dans sa descente, une initiative malheureuse. « Il a dû empaqueter beaucoup de choses parce que juste à côté de son corps il y a des ordinateurs qui viennent de notre bureau. Donc c’est sûr qu’il a voulu les faire sortir progressivement à travers la porte de la douche, qui donne au mur par lequel il a escaladé. Donc il dû certainement descendre progressivement avec son matériel. Après ça il voulait sortir par la porte de notre bureau. Les habits qu’il a utilisé comme lianes ont dû céder » poursuit la même source.
Prévenues, les forces de l’ordre se rendent sur place. A l’étage, la porte est finalement forcée, les traces du passage de l’intrus sont visibles, les restes de cordage traînent encore sur le sol, De quoi rajouter au dossier de l’enquête qui est ouverte ici. Une fin triste pour ce commerçant de profession, qui avait dans ses poches, une liste de dot.
