Cameroun – Contrebande : 10 véhicules évalués à près de 90 millions de frs infiltrés dans le cortège de la CAF.
La douane camerounaise a mis la main sur 10 véhicules de contrebande à Garoua. Elles ont été infiltrées dans le cortège de la Caf.
Lesdits véhicules ont été saisis au check-point de la douane à Wakwa à Ngaoundéré.
« Nous avons déjà rédigé le procès-verbal comme le prévoit le code des douanes et nous avons déjà fait une estimation », déclare ce 8 février, le chef du secteur des douanes de l’Adamaoua sur la saisie des 10 véhicules de contrebandes présumés.
« Je peux vous garantir en attendant la vérité des faits que les droits des douanes tournent autour de 80 ou 90 millions F CFA », renchérit Jean Marie Toukam qui fait savoir que c’est une grosse prise pour le secteur des douanes dont il tient les rênes depuis moins d’un an. C’était au terme d’une courte cérémonie de présentation desdits véhicules à la presse. Moment mis à contribution par le capitaine Polycarpe Suwun, chef de la subdivision active de la douane à Ngaoundéré, pour donner les caractéristiques de ces véhicules.
En effet, sur renseignement, le capitaine de la subdivision active de la douane de Ngaoundéré et ses gabelous ont mis la main sur 10 véhicules de différentes marques en provenance de Garoua à destination de Yaoundé probablement. La particularité de cette affaire qui frise le scandale est que ces engins, après avoir apposé des laisser-passer et des plaques d’immatriculation aux initiales de la CAF, ont infiltré le cortège des véhicules de la Confédération Africaine de Football.
Ces derniers, arrivés en fin de séjour à Garoua, métropole de la région du Nord qui a abrité le groupe D à l’occasion de la 33ème édition de la CAN Camerounaise, rejoignaient la capitale. « Nous avons d’abord pris 7 voitures vendredi dernier car dans le cortège 3 nous ont échappé. Mais nous les avons retrouvés le lendemain et conduit au secteur », renseigne Jean Marie Toukam. Son collaborateur le plus proche est le commandant du groupement actif de la douane de l’Adamaoua. Jude Mofor, chef de ce groupement a affirmé qu’ils ont demandé des documents de douanes à tout le cortège et tous les officiels sont passés car en règle. « Nous avons brandi les papiers de douanes du bus ayant transporté la Guinée-Bissau et avons signifié aux contrebandiers présumés que tous les véhicules de la CAN détenaient des documents. Ils nous assuré que les 10 véhicules épinglés étaient en règle alors nous leur avons recommandé de nous fournir ces papiers. Depuis 5 jours nous sommes dans l’attentes de ces pièces », a-t-il avancé avec un rire en coin.
L’Adamaoua est devenu une plaque tournante de la contrebande pour des produits issus des pays voisins à commercialiser dans le grand-sud du pays à l’instar des véhicules ou à consommer localement à l’instar des produits pharmaceutiques et pétroliers appelés ici « zoua-zoua » ou encore l’importation des motos. Chaque année, c’est des centaines de millions perdus par l’Etat dans une activité qui nourrit des milliers de familles.
Eric Nguele