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Cameroun – Insertion professionnelle des handicapés :Encore du chemin à parcourir 

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Plusieurs entreprises emploient difficilement des salariés avec un handicap moteur et ceux avec handicap mental.

Plusieurs entreprises emploient difficilement des salariés avec un handicap moteur et ceux avec handicap mental.

Une personne handicapée moteur peut exercer tout type d’emploi dès lors que les conséquences du handicap sont compatibles avec le poste occupé (une personne inapte à un poste de maçon, pour lequel les contraintes physiques sont importantes, pourra occuper un emploi de vendeur d’articles de construction compatible avec ses restrictions d’aptitudes) ou que des solutions sont mises en œuvre pour compenser les conséquences du handicap au poste. Au Cameroun comme dans la plupart des pays africains, les employeurs ne laissent pas toujours l’opportunité aux personnes en situation de handicap de se présenter face à eux. Ceux-ci pensent  que ce sont des gens difficiles à embaucher. «Il y a trop de personnes handicapées qui se voient proposer des formations et des compétences qui n’intéressent pas les employeurs. Pourquoi apprendre à travailler le bois, si on ne recherche pas de menuisiers ?  Pourquoi ne pas contacter les Cisco Networking Academies locales pour s’assurer que les personnes handicapées obtiennent l’accréditation Cisco, qui, nous le savons, sont recherchées par les entreprises ? »,s’interroge Onanéna Elogo, handicapé moteur et Web master.

 En effet, afin de pouvoir recruter plus facilement des travailleurs handicapés, l’accès à des profils adaptés est la première demande des entreprises (80 %), suivie par des démarches administratives (45%) et l’appui d’organismes spécialisés et autres (20 %). «Les entreprises découvriront que les personnes handicapées sont des employés dévoués, assidus et fidèles à leur travail, pour lequel ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. J’en suis un parfait exemple. Dans mon lieu de service, tous mes collaborateurs et patrons sont fiers de moi», explique Pithagore Ngambou, cadre au ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire. Ainsi, qu’il s’agisse d’un recrutement ou d’un maintien dans l’emploi, les clés de la réussite de l’intégration d’un collaborateur handicapé passe par l’implication de l’encadrement et du salarié lui-même. 

Critères de recrutement et de maintien.

 Les incidences en situation de travail pour maintenir à son poste ou recruter une personne handicapée moteur en entreprise soulève trois questions principales. La première est celle de l’adaptation de l’environnement de travail aux contraintes de la personne handicapée, au regard de l’ensemble des tâches qu’elle doit accomplir (y compris les tâches secondaires ou ponctuelles). La seconde est relative à l’intégration au collectif de travail étroitement liée à l’attention apportée à la compensation du handicap, condition de l’autonomie de la personne handicapée à son poste : plus celle-ci sera indépendante dans son emploi, mieux elle s’intégrera. La troisième quant à elle est celle de l’accessibilité. Concernant peu de cas, elle englobe l’accès aux locaux et au poste de travail, mais aussi la circulation dans tous les lieux de vie de l’entreprise (salles de réunion, espace de restauration…), voire, dans certains cas, le stationnement et les déplacements à l’extérieur de l’entreprise, notamment le trajet depuis le domicile.

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