Reforme au concours de l’ENS et ENSET : Guibaï Gatam crée la polémique
Faisant suite à une annonce du 11 mai 2022 du Ministre de l’Enseignement supérieur et celui de la Fonction publique et de la réforme administrative au sujet de l’intégration direct des élèves de l’École normale supérieure et celui de l’enseignement technique, le directeur de publication de l’œil du Sahel a vite fait de réagir au travers d’un poste Facebook.
Faisant suite à une annonce du 11 mai 2022 du Ministre de l’Enseignement supérieur et celui de la Fonction publique et de la réforme administrative au sujet de l’intégration direct des élèves de l’École normale supérieure et celui de l’enseignement technique, le directeur de publication de l’œil du Sahel a vite fait de réagir au travers d’un poste Facebook.
« Le Grand-Nord ne peut que s’inquiéter de cette proposition de réforme qui, si elle devait prospérer en l’état, marquerait un vrai recul par rapport aux progrès réalisés », peut-on lire ce lundi 23 mai, sur un poste du directeur de publication de l’œil du Sahel. En effet, Guibaï Gatama, qui a toujours réclamé le positionnement des fils du septentrion dans plusieurs concours et positionnement dans la gestion du pays et autres, le digne fils du Nord n’apprécie pas l’annonce de cette nouvelle réforme administrative.
La pensée du directeur de publication
En effet, inquiet, Guibaï Gatam, se pose plusieurs questions sur le futur sort des jeunes diplômés du grand Nord. « Le concours de la Fonction publique ? Le concours ? A l’expérience que nous en avons en termes de non-respect des quotas de 30% réglementaire, du refus de certains enseignants de servir dans les régions septentrionales, le grand-Nord ne peut que s’inquiéter de cette proposition de réforme qui, si elle devait prospérer en l’état, marquerait un vrai recul par rapport aux progrès réalisés récemment aussi bien dans la lutte contre la sous-scolarisation dans le grand-Nord que dans l’accès des jeunes Nordistes à la Fonction publique. », s’interroge le directeur, en laissant quelques analyses lui échapper.
Selon le journaliste, « le mérite de l’ENS de Maroua, qui a déjà formé à ce jour environ 23 000 enseignants, est de mettre à la disposition de ces régions qui sont les moins scolarisées, où peu de fonctionnaires notamment du Grand Sud aiment aller, des enseignants disposés à servir dans cet environnement, et donc qui peuvent aussi bien enseigner à Darak, à Beka qu’à Hilé Alifa… sans pour autant dire qu’ils sont victimes d’une affectation disciplinaire.
La polémique qui divise
A peine postée, sa réaction n’a pas tardé a suscité des débats autour de la question. Pour la plupart, des ressortissants de la zone septentrionale, les propos de l’homme de média sont fondés. Pour certains, « cette réforme ne permettra guère de résoudre le déficit en enseignants dans leur région. En faveur aux régions du Sud et certainement de l’Est auquel sont originaires les ministres signataires de cette réforme ». Plus loin, d’autre pense que la sortie de celui-ci « n’a pas droit d’être. Elle engendre des débats et polémiques où il n’y en a pas. Car l’honneur et la performance des jeunes diplômés du grand Nord sont parfois bafoués suite à ses sorties », l’on peut d’ailleurs lire du poste de Mamoudzou Nguélen que « nous ne t’avons rien demandé. Cette réforme s’appliquera à tous, alors pas besoin de nous rendre mandant et ridicule ». A la vue de tous cela, l’on peut comprendre les divisions autour de la sortie de Guibaï.
Il faut rappeler que, le Ministre Camerounais de l’Enseignement supérieur et le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative ont présidé le 11 mai 2022, une réunion au MINESUP relative à l’organisation des concours d’entrée dans les Ecoles normales supérieures et les Ecoles normales supérieures de l’enseignement technique (ENSET). Les deux membres du gouvernement exhortent le premier chef du gouvernement à considérer l’année 2022, comme année transitoire au cours de laquelle le ministre de l’Enseignement supérieur procèdera à l’organisation des concours d’entrée dans les Écoles normales supérieures (ENS) et les Écoles normales supérieures de l’enseignement technique (ENSET). Cependant, la note n’a pas encore pris effet, et ne saurait prendre effet sans l’approbation de certaines autorités du gouvernement.
Une note circulant sur Facebook précise par ailleurs que la note n’est qu’une proposition. Seule la hiérarchie est en mesure de prendre une telle mesure», peut, on lire sur un avis au lauréat de l’ENS et de l’ENSET, signé par le ministre Jacques Famé Ndongo.