Affaire Martinez Zogo : Les accusés plaident « non coupables »
Amougou Belinga, Danwe, Bruno Bidjang et Maxime Eko Eko
Les 17 personnes soupçonnées d’avoir participé en janvier 2023 à l’enlèvement, torture et l’assassinat de l’animateur radio étaient de nouveau devant le tribunal militaire de Yaoundé ce lundi 9 septembre. Une audience qui résonne comme une première étape avant l’ouverture des débats sur le fond.
Le procès sur l’affaire de l’animateur radio Martinez Zogo, enlevé, torturé puis assassiné en janvier 2023 près de Yaoundé a connu lundi sa sixième audience. Et alors que le procès était depuis 6 mois englué dans des questions de procédure, l’audience a permis d’entrevoir, enfin, l’ouverture des débats au fond. Au cours de l’audience de ce lundi 9 septembre, le tribunal a ainsi pour la première fois procédé à la notification publique des charges retenues contre les 17 personnes installées dans le box des accusés. Parmi les accusés, un comparaît libre, en l’occurrence Bruno François Bidjang Oba’a Bikoro.
Pour la première fois, les accusés ont pris la parole en public dans le cadre de cette procédure. À la barre, l’un après l’autre, qu’ils s’agissent des charges d’assassinat, complicité d’assassinat, torture ou violation des consignes, tous les accusés ont plaidé « non coupable » pour les faits qui leur sont reprochés. « Le tribunal a alors voulu poursuivre le procès en invitant les parties, notamment les différents avocats de la défense à soulever leurs exceptions, mais l’unanimité a été vite dégagée sur cette question pour un report après que certains avocats aient sollicité plus de temps pour peaufiner leur dossier », relate RFI.
De l’avis unanime des parties au procès, les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer. Car au terme de l’audience de lundi, et comme l’exige la procédure, les 17 accusés ont été formellement identifiés et les charges retenues contre eux leur ont été notifiées.
Parmi les 17 prévenus on dénombre des figures importantes du paysage médiatique et sécuritaire camerounais notamment Jean-Pierre Amougou Belinga, Léopold maxime Eko Eko, Justin Danwe et plusieurs autres agents de la Dgre des officiers de police et de l’armée, ainsi que des civils complètent la liste des accusés tous faisant face à des charges graves liées à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Les débats sont ainsi ouverts et se poursuivront le 30 septembre prochain, à la demande des avocats de la défense. Ils souhaitent présenter leurs exceptions avant l’audition des témoins du ministère public.
Berdiane TCHOUBOU
