fbpx

Arrondissement de Bondjock: une orpheline de 12 ans meurt sous les coups de la torture

0

Selon les révélations de la fillette Ngo Ndoumba Christelle Marie Noëlle, orpheline de père et de mère, elle a été torturé pendant près de 10 jours par son tuteur,  frère de son défunt père.

La scène se déroule il y a plus d’une semaine dans la localité de Lindoï, situé dans l’ arrondissement de Bondjock, département du Nyong et Kelle, région du Centre.

D’après les témoignages de l’enfant de 12 ans, dans son lit d’hospitalisation , tout commence en fin mars. En fait, son oncle le nommé Pagbe Emmanuel, “l’inflige un traitement inhumain, en la ligotant sur un arbre et l’administrant des coups de manchette chauffé à l’avance sur de la braise. Celui-ci l’accusant alors d’avoir volé la somme de 20 000 fcfa. Sous l’effet de la douleur, et ne pouvant plus supporter la fureur et la barbarie de son oncle, elle finira par passer aux aveux”, relate l’infirmière en charge de la défunte. C’est alors que l’oncle la transporte a l’intérieur de la maison et la laisse ligoté pendant près de 10h, sans compté la torture qui dura de 20h a 4h du matin ce jour là. Une version que soutient Mbombog Gwodog Dieudonné, un parent à la victime.

Gendarmerie

Selon les informations recueillies au poste de gendarmerie de la dite localité, “ le vendredi 7 avril dernier temoin, se rendant au champ aperçoit la fillette dans une posture effroyable et très affaiblie. Il  la conduit au poste de gendarmerie. Elle sera immédiatement conduit d’urgence au centre de santé Intégre de Lindoï”.

Témoignage de l’infirmier

Par ailleurs, le personnel de l’hôpital en service ce jour, témoigne que “  la victime y a été conduite le vendredi  saint, 7 avril 2023, 2 jours avant la Pâque aux environs de 8h30. Dans un état comateux et en putréfaction avec une brûlure de 3 ème degré et  des blessures couvertes de peaux noires sur lesquelles on  apercevait du pus”.

C’est alors que le  samedi 8 avril 2023, le sous-préfet de Bondjock, Tchejip Guy va être informé de ce qui se passe et saisira ainsi le commandant de Brigade de Bondjock. Cependant, la descente des agents de la gendarmerie  au domicile du bourreau Pagbe Emmanuel, ne porte pas fruit. Car , l’oncle n’y était plus. C’est ainsi que  son épouse  sera conduite à la gendarmerie et libérée plus tard.

Il faut noter que la victime succombe faute de traitement et de médicaments dans le centre de santé. Alors que l’ONG Mouna Dreams qui était en charge de la scolarité de celle-ci se préparait à l’évacuer. Mais l’irréparable est  malheureusement survenu  mardi 11 avril 2023 aux environs de 18h.

La victime enterrée et l’assassin en liberté

“C’est samedi  que j’ai été informé de la situation, j’etais au centre de santé de Lindoï et j’ai vu la jeune fille qui a subi des sévices corporels.  J’ai directement fait appel au commandant d’interpeller les bourreaux, on a mis la main sur la maman mais l’oncle était à Makak selon ce qu’on nous a dit. Les recherches jusqu’ici n’ont pas abouti à son interpellation.  Le procureur a été saisi et il a demandé qu’on interpelle tout ceux qui sont impliqués dans cet acte. Les proches, notamment, la femme du bourreau et ses deux frères qui était au courant de ce qui s’est passé  ont été pris pour complicité de torture. Ils étaient au courant et ne nous ont pas informé. Ils sont actuellement en  arrestations et seront soumis à la justice” nous relate notre confrère Guillaume Ndombol Mbey.

Malgré que le bourreau est jusqu’à présent introuvable,Tchejip Guy, le Sous-préfet de Bondjock, assure que la mort   de la jeune fillette de 12 ans, jusqu’à l’heure de sa mort  en classe de CM1,ne restera pas impunis. Des mots qui ne ramènera pas Ngo Ndoumba Christelle Marie Noëlle,  enterrée  mercredi 12 avril aux environs de 11h, ne reposera sûrement pas en paix tant que justice ne sera pas faite. Bien que le procureur d’Eseka à instruit l’arrestation de l’épouse de l’assassin et deux de ses frères, qui apparemment étaient au courant de cet acte odieux, mais n’ont pas signalé aux autorités, le bourreau lui cours toujours. Ceux-ci seront imminemment  déférés chez le procureur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *