Bières au Cameroun : 50 FCFA de plus qui rendent ivre.
_Les boissons du Cameroun (Sabc) annonce à l’opinion publique nationale qu’elle s’est résolue à instaurer à compter du 1er novembre 2024 des frais de chargement correspondant à des prestations de manutention, de contrôle et de mise à disposition des bouteilles de bières et alcools mix en verre consigné.
Le 5 novembre 2024, Stéphane Descazeaud, le directeur général de la Société anonyme des boissons du Cameroun, indiquait que 50 Fcfa sera majoré sur le prix de la bière par les détaillants depuis.
Selon le top manager de boissons du Cameroun, il s’agit d’un réaménagement de leur politique commerciale et celle de Guinness Cameroon S.A. Une stratégie qui impacte déjà les prix chez les détaillants. « Cette démarche reflète l’engagement de Boissons du Cameroun à protéger le pouvoir d’achat des ménages, tout en garantissant la pérennité de la filière brassicole qui contribue de manière significative à l’emploi, au développement d’une filière agro-industrielle locale et in fine à l’économie camerounaise », ajoute Stéphane Descazeaud.
En fait, les tenanciers de boissons, ne comprennent pas et n’acceptent pas cette facturation des casiers. Car pour eux, ils ne pourront pas s’en sortir. D’où la hausse des prix de bière par eux.
La majoration
Aujourd’hui, la majoration a fait passer la bouteille de bière et autres alcools mix à 700 Fcfa au lieu de 650 qui représentent le prix public conseillé. Un « casier de bière de 12 bouteilles est majoré de 600 Fcfa à l’achat, contre 750 Fcfa pour un casier de 12 bouteilles. En retour, les producteurs font passer les ristournes de 250 Fcfa à 372 Fcfa par casier de 12 bouteilles, en plus du fait que le détaillant a un bénéfice d’environ 145 Fcfa sur chaque casier de 12 bouteilles vendu ». Ce que le gouvernement ne voit pas d’un bon œil. Car, dénonce des manœuvres de spéculations. Et met ainsi plusieurs débits de boissons sous scellés dans la ville de Yaoundé.
Hausse inadmissible
Pour le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, ce réajustement à la hausse du prix de ces produits de grande consommation est inadmissible. C’est pourquoi il a instruit à ses services centraux et déconcentrés de se « déployer sur le terrain et réprimer, avec fermeté et sans la moindre concession ni faiblesse, toute hausse du prix de la bière ou des boissons hygiéniques ».
D’ailleurs, « toute révision des prix dans ce secteur est strictement encadrée par la réglementation en vigueur et nécessite une homologation préalable de l’administration », rappelle le Mincommerce.
La frappe du Mincommerce
Des mesures qui font grincer les dents. Car lundi, des dizaines de débits de boissons ont été mis sous scellés dans la capitale. Le ministre assure que cette mesure viendra à bout des établissements récalcitrants qui ne voudront pas se conformer. « Les relations contractuelles entre la SABC et son circuit de distribution n’ont en effet aucun lien avec le prix public des boissons concernées, qui ne peut être modifié que par les pouvoirs publics ». « Ce n’est pas le cas, jusqu’à nouvel avis », souligne-t-il.