Burkina Faso : restauration de la constitution par la junte militaire
Faisant suite au coup d’Etat du 24 janvier, le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba choisit pour la restauration de l’intégrité du pays, remet sur pied la constitution et les institutions.
Ce lundi 31 janvier, la Constitution du pays, est rétablie suite aux déclarations du président de la junte militaire, le 27 janvier. Suspendue depuis le coup d’Etat, cette situation a entraîné l’arrêt des activités dans les institutions du pays. Aujourd’hui tout est mis à jour et le pays reprend vie avec sa constitution et tout ce qui va avec.
En fait, selon les textes de loi, Titre 4 déterminant les fonctions du président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, junte), il est « le Président du Faso, chef de l’Etat, chef suprême des forces armées nationale, il est garant de l’indépendance de la Magistrature » Article 28. Des attributions qui le confèrent presque tout le pouvoir. Celui-ci « assure la continuité de l’Etat en attendant la mise en place des organes de transition », précise le lieutenant-colonel Cyprien Kaboré sur la chaîne nationale. Tout en mettant fin aux fonctions du chef d’état-major des armées, Gilbert Ouédraogo par décret.
La lecture d’un acte fondamental de 37 articles bien détaillé qui lève la suspension de la constitution en attendant le retour à l’ordre du gouvernement. Il faut noter tout de même que la justice reste indépendante, donc les juridictions conservent leurs prérogatives selon l’article 33 du Titre 5- de la justice. Par ailleurs, la présomption d’innocence, ainsi que les libertés fondamentales telles que la liberté de circuler, la liberté d’expression et celle de la presse.
Ainsi, en espérant que le pays reprend son cours, la population espère des jours meilleurs en étant toujours dans la stupeur de la crise sécuritaire qui sévit depuis près de 7 ans.
Joël Godjé Mana