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Cameroun-Importation du cure-dent : une révélation de 5 milliards de Fcfa qui fait le bruit

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Sur les antennes de la chaîne nationale à capitaux publics, Crtv, le ministre des Forets de la faune, Jules Doret Ndongo, révèle que le Cameroun a importé en 2020 une somme de 5 milliards de FCFA de cure-dent. Une information qui crée débat au sein de l’opinion publique.

Sur les antennes de la chaîne nationale à capitaux publics, Crtv, le ministre des Forets de la faune, Jules Doret Ndongo, révèle que le Cameroun a importé en 2020 une somme de 5 milliards de FCFA de cure-dent. Une information qui crée débat au sein de l’opinion publique.

« Le cure-dent en 2020, c’est quand même 5 milliards de FCFA en termes d’importations. Nous avons dû l’importer pour 5 milliards de FCFA. Si nous commençons à le fabriquer, c’est une économie que l’Etat fera et pourra être déployée vers d’autres destinations », affirme Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la faune (Minfof), au cours du programme télévisé, Actualités Hebdo, diffusé le 17 avril 2022, sur les antennes de la Crtv. Une déclaration qui semble être la promotion de la paraisse pour certains et pour d’aucuns l’appel à investir dans ce domaine pour développer le secteur et interrompre l’importation.

Selon Danzabé Guidam, économiste et spécialiste des questions de développement des industries en Afrique, « le Cameroun n’encourage en rien les acteurs locaux. La promotion du made in Cameroon n’est que théorie et fictive. Nous avons un potentiel pour mettre sur pied une usine de fabrication de cure-dents, nous avons la main d’œuvre et les ressources de bois ou de bambous. Voire le ministre prononcer cela, même si c’est dans le but de mettre la puce à l’oreille, cela reste une honte. Qu’est-ce qui facilite le développement d’un pays ? C’est le soutien à ceux qui s’y connaissent et qui peuvent produire ». Pour le jeune économiste, le gouvernement devrait penser à soutenir les producteurs pour compter avoir un changement positif et arrêter l’importation du cure-dent.

Le gouvernement le reconnaît d’ailleurs et compte profiter du Salon international du Bambou et du rotin qui aura lieu dans les prochains jours à Yaoundé, pour impulser une nouvelle dynamique à la filière du bambou, qui sert de substrat à la fabrication des cure-dents, tout comme les déchets de bois. Au regard de la question et de ne plus traîner le pas dans certains engagements, le ministre a d’ailleurs indiqué que, « l’un des objectifs de l’Etat, c’est de structurer, d’actualiser, de sortir les opérateurs de cet informel en organisant cette filière. Nous avons toute la coopération avec Inbar (Organisation internationale sur le bambou et le rotin, ndlr). Ces appuis en termes de formation et de mise à disposition des matériels sont légion. Nous avons le potentiel, nous avons le bambou qui pousse naturellement, nous avons commencé à mettre sur pied des pépinières. Si ce secteur a fait du bien ailleurs, rien n’interdit que nous puissions bénéficier des avantages de ce produit au Cameroun, moyennant la mise en place de certains mécanismes et de leviers ».

Dans l’analyse de l’économiste, spécialiste en comptabilité contrôle audit, Georges Michel Biscene A Bignom, « il est tout à fait normal que le Cameroun se retrouve dans cette position puisque, la production locale ne permettant pas de satisfaire la demande, alors, le pays va se retourner vers des industries plus compétentes. Cela peut expliquer ceci, il faut lui dire également le Cameroun ne possède pas encore de puissantes industries. Il est donc contraint de faire de grosse importation. En outre, bien que le tissu économique réel relève fortement de l’informel et des petites et moyennes industries, il faut noter qu’une dynamique dans la maturation des projets qui est un catalyseur et un vecteur dans la création d’entreprise manque cruellement dans le pays ». Il faut d’ailleurs le dire, « cela peut paraître risible, mais le Cameroun peine à fabriquer localement et en quantité suffisante, le cure-dent malgré le potentiel dont il dispose ». D’après les chiffres du Minfof, le pays possède actuellement 1,2 million d’hectares de bambous, soit 15 espèces de bambous et 21 espèces de rotin. Un atout qui pourrait précisément développer le secteur et réduire au maximum l’importation du Cure-dents en permettant au gouvernement de ne point décaisser désormais des sommes qui pourrait aider les producteurs locaux.


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