Cameroun – Tribune/Faustin Etouke «être enseignant suppose deux conditions incompressibles»
Un nouveau cas de violence en milieu scolaire suscite l’émoi au Cameroun. Un élève poignarde son enseignant dans un établissement à Yaoundé. L’épistémologue donne son opinion sur la relation idéale entre un enseignant et ses élèves.
Un nouveau cas de violence en milieu scolaire suscite l’émoi au Cameroun. Un élève poignarde son enseignant dans un établissement à Yaoundé. L’épistémologue donne son opinion sur la relation idéale entre un enseignant et ses élèves.
Cela fait plus de vingt (20) ans que j’enseigne❗
Je n’ai jamais eu une altercation avec un élève ou un étudiant, et cela n’arrivera jamais…
L’Enseignant s’impose d’abord, auprès de son auditoire, par une claire exposition de la fracture cognitive entre lui et l’auditoire, et ensuite en indiquant au dit auditoire le mécanisme par lequel sera résorbée la fracture cognitive…
Avec les élèves et les étudiants, j’ai toujours été cordial, mais sans jamais verser dans la complicité ou le copinage, jamais…
Aucune fille que j’ai enseignée ne peut prétendre avoir jamais été courtisée par moi, aucun garçon dire qu’on s’est assis un jour, quelque part, pour partager une bière…
C’est une fuite en avant, c’est de l’hypocrisie, et c’est un bouc-émissarisme exemplaire, de vouer aux gémonies un enfant dans une société, car son comportement, aussi déviant soit-il, n’est toujours qu’une conséquence, et jamais une cause…
Un certain nombre d’Enseignants que j’ai connus, étaient certes de bonne foi, mais ils n’étaient surtout que des individus à la recherche de leur pitance, pour les deux (02) raisons sus-exposées :
— N’être pas en possession d’une capacité cognitive et pédagogique largement au-dessus de celle des apprenants ;
— N’être pas capable d’éviter de fraterniser avec les apprenants.
La vie a toujours été binaire, et elle le demeurera❗