Centrale solaire de Maroua : un soulagement pour les vendeurs de glace et de jus naturels.
Avec la mise sur pied de la centrale à énergie solaire de la cité capitale de l’extrême-nord, les fabricants de boissons naturels n’ont presque plus de problème à conserver leur marchandises.
« Depuis un bon bout de temps, avec la mise en activité d’une partie de la centrale qui produit déjà quelques mégawatts, les délestages dans la ville et ces alentours ont pratiquement baissés. Je fais du jus naturel depuis déjà 3 mois sans me plaindre des coupures », affirme avec sourire Mamma Bernadette, vendeur de Yaourt (Kossam) et de jus de baobab. Bien que venant à la rescousse des habitants, la centrale ne parvient pas encore à desservir à 100% les populations. Cependant, est d’une grande aide pour Eneo.
“Il n’y a quasiment plus de coupures, cas de maintenance exclu. Il ya eu un temps où eneo était incapable de prendre en charge toute la production de Gguider Bref du Nord et l’Extrême-Nord. Bientôt ces coupures seront un lointain souvenir car la combinaison Lagdo, Guider et Maroua aura une production suffisante toute l’année”, commente Moïse Sali ressortissant du département du Mayo-kani.
30 mégawatts pour le septentrion
Mis sur pied pour résoudre le déficit énergétique du septentrion en apportant une capacité additionnelle de 30 mégawatts avec la centrale de Guider, le projet est un produit initié par l’expertise des premières promotions de l’Ecole Nationale Superieur Polytechnique de Maroua (ancien institut supérieur du Sahel). Des ingénieurs formés dans le domaine de l’énergie solaire, ont jugé bon mettre leur génie au service de la nation. Ainsi, grâce au concours d’Eneo, le projet voit le jour.
En effet, située derrière la mairie de Maroua 3, du côté de la plaine montagneuse, est déjà opérationnelle, car la mise en service se fait par paliers. Il faut préciser que sur les 12 hectares prévus a Maroua, 5 environ sont déjà réalisé et mis en service. Guider est plus avancé, car le chantier a commencé plusieurs mois avant.
La garantie de la sécurité énergétique du Cameroun ne saurait se faire sans l’apport des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire présentée comme une énergie propre, durable, peu coûteuse et avec une faible teneur en carbone. Pour accroître le taux d’électrification national.
Le commerce désormais rentables
« Pour une vendeuse de jus local, comme moi, maintes fois, j’ai dû jeter mon produit à cause des délestages et cela m’a causé des pertes financières importantes. Mais depuis un certain temps, je parviens à m’en sortir avec l’énergie renouvelable qui nous alimente petit à petit. J’ai déjà fait plusieurs sans coupure. Si cela continue ainsi, j’en ferai encore plus avec le jeûne de ramadan qui s’annonce et cette période de chaleur », raconte Orthense Palé.
Pour les vendeurs de barres, de glace ou d’eau glacée, c’est vraiment une période pour se faire de l’argent. Et la centrale fait déjà des bénéfices, de bonnes affaires.
Espérant que cela soit à 100% opérationnel et que la gestion soit faite dans le sens de faire bénéficier les nationaux, il ne reste qu’à souhaiter un avenir radieux pour le développement énergétique du pays.