Corridor Douala-Bangui : le Cameroun démantèle des postes de contrôle pour fluidifier les échanges avec la RCA
Comme promis lors des concertations ayant abouti à la réouverture de la frontière Cameroun-République centrafricaine (RCA) dans la ville camerounaise de Garoua-Boulaï (région de l’Est) le 2 mars 2022, le Cameroun a finalement démantelé, le 4 mars 2022, certains postes de contrôle présentés comme des poches de corruption par les camionneurs centrafricains, annonce Cameroon Tribune, le Quotidien à capitaux publics.
À en croire cette publication, les transporteurs centrafricains y laissaient souvent des pots-de-vin allant de 15 000 à 25 000 FCFA, pour pouvoir rallier Bangui, la capitale centrafricaine. Afin de dénoncer ces tracasseries, ces camionneurs avaient observé un mouvement de grève à partir du 22 février 2022. Ce qui avait conduit à la fermeture momentanée de la frontière entre les deux pays.
Pour rappel, en plus des tracasseries susmentionnées, le trafic entre le Cameroun et la RCA est régulièrement interrompu à cause de la horde de rebelles centrafricains qui écument la frontière après Garoua-Boulaï. Ces derniers n’hésitent pas souvent à brutaliser les conducteurs et à piller les camions se rendant en RCA. Pour éviter cela, ces camions sont désormais escortés par les forces de la mission de l’ONU pour la sécurisation de la Centrafrique.
Ce climat d’insécurité perturbe régulièrement les échanges commerciaux sur le corridor Douala-Bangui, sur lequel transitent des marchandises pour environ 55 milliards FCFA chaque année, selon la Douane camerounaise. Ce corridor est névralgique pour la RCA, en ce qu’il constitue la principale route d’approvisionnement de la capitale centrafricaine.
Source : investir au Cameroun