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Croissance économique : la Cemac peine devant la Cedeao.

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Selon les prévisions de la Banque mondiale, contrairement à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), éprouve des difficultés à faire face aux crises qui impactent l’économie.

Les analystes du groupe français Crédit Agricole, relèvent que la zone Cemac enregistre le taux de performance le plus faible d’Afrique subsaharienne. Ceci avec 3,3% en 2022 et 3,1% en 2023. En effet, la croissance devrait se raffermir en 2023 et 2024 dans la région pour atteindre 3,5 % et 3,9%. Contrairement à elle, en Afrique de l’Est (hors Afrique du Sud et Angola), la performance est estimée à 3,6% en 2022 avant d’accélérer à court terme pour atteindre 4,5% en 2023 et 5% en 2024. Celle de l’Afrique de l’Ouest (hors Nigeria), bien que revues à la baisse, seront meilleures, avec une croissance du PIB de 4,2% cette année, 5% (-0,6 point par rapport à avril) en 2023, et 5,6% (-0,4 point par rapport à avril) en 2024 ; par ailleurs, l’activité économique dans les pays de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa) devrait ralentir cette année, à 4,9% (contre 5,6% en 2021), avant de se redresser en 2023 (6,4%) et 2024 (7%).

Il faut rappeler que les prévisions de la Banque mondiale ont revu à la baisse la croissance de l’Afrique sub-saharienne qui devrait s’établir à 3,3% cette année, soit un recul de 0,3 point par rapport à la prévision d’avril 2022, et -0,8 point comparé à la performance de 2021. La croissance sud-africaine se dégrade en perdant 0,2 point et ne devra atteindre que 1,9% pour l’année 2022, une baisse justifiée par le ralentissement de l’économie observé au deuxième trimestre de 2022 en raison des pannes de courant récurrentes et des inondations survenues dans la province de KwaZulu-Natal. En revanche, l’activité économique décélérera en 2023 dans les trois pays, à +2,8% pour l’Angola, +3,2% pour le Nigeria et +1,4% pour l’Afrique du Sud.

Par ailleurs, du fait de la hausse des cours des hydrocarbures et de l’augmentation des volumes de production de pétrole, l’économie angolaise devrait croître de 3,1% en 2022 (+0,3 points par rapport aux prévisions d’avril). À l’inverse, la croissance au Nigeria sera moins marquée que prévu (-0,5 point), soit 3,3% en 2022. Cette dégradation de prévision s’explique principalement par le ralentissement du secteur pétrolier dans un pays qui n’a pas su tirer profit des prix élevés du pétrole.

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