Douala : 3 morts dans un éboulement.
La faucheuse emporte trois personnes au quartier Logbessou à Douala. Elle a frappé sous la forme d’un éboulement de terrain après les pluies tombées dans la métropole économique depuis ce matin. Un drame qui a suscité l’émoi des habitants.
Des regards curieux perchés sur le flan d’une colline glissante. Plus bas une ceinture de sécurité pour filtrer les passages vers le lieu du drame. Plus loin, une partie de terre affaissée sous une habitation en construction. L’éboulement est survenu ce mercredi matin aux environs de 10h00 au quartier Logbessou, situé dans l’arrondissement de Douala 5è.
« Quand je suis arrivé ce matin au chantier la terre a commencé a s’écroulée mais en petite quantité. Quand les gars sont arrivés, ils ont lancé le travail. Je suis allé chercher de quoi manger. Je me suis assis au milieu de la route à mon retour, c’est là que je vois que la terre s’écroule » raconte Arnold, l’un des 5 ouvriers qui travaillaient sur le chantier.
Le bruit de l’éboulement alerte le voisinage, qui rapplique sur le lieu. « Lorsque nous sommes arrivés la terre a pris les 4 personnes. Il y avait une personne qu’on a pu sauver » rapporte Françis Tsafack, habitant de Logbessou.
La faucheuse n’a pas épargné les trois autres ouvriers. La pro activité des services compétents est remise en cause. « Vous voyez à quelle heure la terre s’est écroulée mais après on voit un grand déploiement des autorités mais rien n’avance »déplore André, un habitant du quartier.
A ce moment là, il est environ 13h00. Donc trois heures après le drame. Un drame qui se dessinait déjà sur ce bâtiment construit en violation des normes. « Tout ce qu’il se passe on a vu ça depuis. Mais quand on lui parlait il ne voulait comprendre personne » s’emporte Jean Françis.
De plus « les travaux n’ont pas été conduits selon les règles de l’art. Il a fallu un talus beaucoup moins raide que celui-là pour éviter cet éboulement. C’est regrettable de le dire mais les travaux n’ont pas été faits selon ce que la déontologie recommande » souligne le colonel Jean Nko, commandant de la 21è régiment du génie militaire.
Cette bâtisse faisait partie des édifices fichés comme zone à risque par la mairie de la ville. La destruction du bâtiment était en préparation selon la communauté urbaine. Quelques jours avant, un autre bâtiment s’est effondré dans le même quartier sans cette fois là emporté des vies