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Augmentation de salaire: le gouvernement camerounais engagé dans le processus

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En vue de tabler sur la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti, le ministre du travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, invite le président de l’Union des syndicats libres du Cameroun (USLC), à une assise le 16 juin 2022.

Augmentation de salaire :le gouvernement engagé dans le processus. Actualités au Cameroun

Gregroire Owona, ministre du travail et de la Sécurité sociale

En vue de tabler sur la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti, le ministre du travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, invite le président de l’Union des syndicats libres du Cameroun (USLC), à une assise le 16 juin 2022.

Dans la correspondance du 25 mai 2022, le ministre convie le responsable syndical dans l’optique de discuter de l’opportunité d’un relèvement du Smig qui s’élève actuellement à 36 270 F. Selon la note, cette rencontre est urgente et importante, c’est pourquoi le ministre a jugé mieux de programmer l’audience, le jeudi 16 juin 2022 à 10 heures précises dans la salle de conférences de son département ministériel.

En effet, Grégoire Owona en marge de la célébration de la 136e journée internationale de la Fête du travail le 1er mai dernier, avait déjà indiqué qu’il « est en négociation pour qu’on augmente le Smig. Mais il faut que les entreprises puissent payer. Maintenant, que nous avons fait nos enquêtes et qu’on voit que les entreprises paient un peu plus, nous sommes en négociation pour relever le Smig ». La réunion du 16 juin, permettra ainsi, de fixer le seuil minimum du Smig, conformément aux prescriptions qui seront entérinées.

Conséquences à l’inflation des produits

En fait, la probable augmentation prochaine, est certainement subséquente à l’inflation galopante résultant du bouleversement des chaînes d’approvisionnement induite par la crise russo-ukrainienne. Selon l’Institut national de la statistique (Ins), l’inflation enregistrée sur les produits alimentaires au mois de mars 2022 se chiffre à +6,0 %, contre 3,4 % en mars 2021. Elle est portée par les « pains et céréales (+6,8 % et une contribution de 1,6 points de pourcentage à l’inflation des produits alimentaires), les viandes (+6,4 % et une contribution de 0,95 point de pourcentage) les huiles et graisses (+10,2 % et une contribution de 0,8 point de pourcentage). Les légumes (+5,6 % et une contribution de 1,16 point de pourcentage), les poissons et fruits de mer (+5,7 % et une contribution de 0,79 point de pourcentage), le sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie (+1,5 % et une contribution de 0,06 point de pourcentage) ainsi que le « lait, fromage et œuf » (+0,2 % et une contribution de 0,01 point de pourcentage)», indique l’Ins. 

Pour l’économiste, Georges Michel  Biscene, « cette augmentation aura un impact positif sur l’inflation qui se vit aujourd’hui au Cameroun. Déjà au niveau du salarié, on verra sûrement une nette amélioration dans sa manière de travailler. Cependant, l’employeur verra une augmentation dans sa charge salariale. Il faudrait tout de même que le législateur encadre mieux, le secteur informel, puisque l’augmentation du smig n’a pas un réel impact dans ce secteur ».

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