Incitation à la révolte : un jeune tiktokeur interpellé.
Junior Ngombe, activiste camerounais
Il s’appelle Junior Ngombe, connu sur les réseaux sociaux, précisément sur tiktok sous le pseudo de “Junior g.32”, il serait introuvable depuis mardi dernier. Selon des sources concordantes, le jeune activiste âgé d’une vingtaine d’années, et connu pour ses vidéos polémiques et autres prises de position farouches contre le régime en place serait retenu dans les locaux du Sed. Une interpellation qui inquiète, dans un contexte marqué par le verrou des autorités administratives autour de tout propos à caractère subversif.
C’est depuis mardi dernier, que Bernadette Ekoudi Nguele cherche son fils, Junior Ngombe. Contactée au téléphone, la maman inquiète a fait le déplacement de Douala où elle réside, pour se rendre à a Yaoundé. Elle voudrait savoir Exactement où il se trouve, mais surtout s’il va bien.
Junior Ngombe, ou plutôt “Junior G32″ sur Tik tok, c’est ce jeune homme à l’allure frêle, mais au caractère bien trempé. De La centaine de vidéos que comptabilise son compte au 9 648 followers, on note une ligne éditoriale très dure contre le pouvoir. Sa dernière vidéo postée le 13 avril dernier et intitulée ” soit on gagne soit on perd tous”, est d’autant plus acerbe qu’elle invite la jeunesse, à ne plus faire de concessions au régime en place.
Au fil de son contenu, le jeune homme d’une vingtaine d’années dénonce avec l’insouciance, voire l’imprudence unpeu caractéristique de la génération 2000, des pratiques de mauvaises gouvernance qui n’auraient que trop duré.
Des prises de positions jugées trop poussées, le président du mouvement “jeunesse debout pour le changement” en est coutumier. C’est sous cette casquette que le jeune junior milite en faveur d’un éveil de conscience de ses pairs, un plaidoyer qu’il axe à l’approche de la Présidentielle de 2025, autour des inscriptions massives des jeunes sur les listes électorales.
On en sait peu sur les circonstances de son interpellation, des proches déclarent qu’il serait détenu dans les locaux du Sed à Yaoundé, au motif d’incitation à la révolte. Une interpellation qui suscite une vive émotion sur le Méta, l’opposition et la société civile soupçonnent pour leur part, un enlèvement…
J.K
