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Issa Hayatou : la légende ! Actualité du Cameroun

Issa Hayatou, président d'honneur de la CAF - crédit photo: Foot Azimuts

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Issa Hayatou, dans ce nom, il y’a tout ! Il y’a l’homme, le visionnaire, il y’a la légende…

Selon les experts en marketing, le nom est un label, une marque.
Le nom Issa Hayatou incarnait à lui tout seul, le football africain. Issa Hayatou en était la marque, le label. Il a tant aimé l’Afrique du foot qu’il lui a tout donné.

Sous son magistère il a impulsé plusieurs réformes… La révision du format de la coupe d’Afrique des nations, le développement des compétitions interclubs. Notamment, la ligue des champions africaine, la coupe de la CAF, la coupe des vainqueurs de coupe.
Il a également insufflé un souffle nouveau au football féminin, au futsal et au beach soccer. Hayatou a aussi incité les fédérations à oeuvrer pour la prolifération des centres de formation de football.

Si certaines nations africaines sont aujourd’hui dotées d’infrastructures de pointe capables d’abriter des compétitions comme la coupe du monde de football, c’est en partie grâce au camerounais, grâce à sa vision. Son plaidoyer récurrent auprès de plusieurs états africains pour la construction de stades de football a porté ses fruits.

Le règne d’Hayatou à la tête de la confédération africaine de football a été comme un match de football… Jalonné de croches pieds d’adversaires, de tacles par derrière, de gestes irréguliers, mais le géant défenseur du football africain est resté debout, solide, irréprochable !
À plusieurs reprises, des annonces pompeuses d’une certaine presse prétendaient détenir des preuves de sa supposée mauvaise gestion, mais ni cette presse missionnée, ni des cabinets d’audit mis à contribution à cet effet, n’ont jamais réussi à démontrer que le natif de Garoua avait entaché sa gandoura blanche de sales tâches.

La sortie de piste en 2017 de l’ancien athlète a été ourdie par ceux pour qui le champion était un obstacle… Ceux qui depuis des lustres veulent régenter le fonctionnement de la CAF afin de ramener la CAN si chère à Hayatou, à une période qui fera leurs << affaires >>, pas celles du continent et du football africain que le visionnaire président défendait jalousement.

Issa Hayatou a toujours été un premier, pas seulement dans le 400 et 800 mètres, ses disciplines de prédilection dans sa jeunesse… Il a été le premier président de la CAF à voir une équipe équipe africaine atteindre les quarts de finale d’une coupe du monde, le premier à faire glaner davantage de places à l’Afrique à cette grand messe du football mondial. Hayatou a été le 1er président de la CAF à obtenir l’organisation d’une coupe du monde en terre africaine, le premier à tenir de main de maître la CAF deux décennies durant.
Le premier aussi à occuper le poste de président de la FiFA, un interim assuré sans remous, de 2015 à 2016.

Hayatou était un seigneur, un homme noble, incorruptible et digne. Junior Bynyam, l’un de ses ”fils” déclarait le 08 août au journal de 20h de la chaîne nationale camerounaise, la Crtv : << il m’a appris que pour réaliser de grandes choses, on n’a pas besoin de compromissions…>>.
La preuve, lorsqu’il est poussé à la sortie, (c’est le terme qu’il convient d’utiliser ici vu la façon pernicieuse dont les choses ont été faites ) à cause des batailles géopolitiques et des intérêts économiques, en démocrate avéré, l’homme va partir tête haute, sans chercher à manœuvrer afin de continuer de tirer les ficelles dans l’ombre, ni à saborder la maison pour après revenir en héros… Non ! Il va partir et se tenir loin des affaires de la CAF.

Et depuis son départ de l’instance faîtière du football continental, le bateau CAF semble voguer en eaux troubles, et au fil des ans, il tangue chaque jour un peu plus…

L’homme Hayatou s’en va, mais la légende qu’il était vivra, sa légende survivra ! Car en cet homme, il y’avait tout !

Ce 09 août, son jour de naissance, il aurait dû recevoir des souhaits de joyeux anniversaire… Mais en lieu et place, le monde du sport, du football, souhaitera certainement que la terre de ses ancêtres lui soit légère.

Christian Souga.

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