Lundis morts : une opportunité pour la communauté de Bamenda.
Les populations vivent depuis 7 ans au rythme des villes mortes imposées par les groupes séparatistes. Tous les lundis, les activités sont au poids mort. Mais certains ont trouvé le moyen de ne pas sombrer dans l’ennui et la peur dans la ville de Bamenda. Ils s’adonnent ces jours-là à d’autres activités.
Depuis 2017, les « Ghost Town » ont imposé une immobilité forcée à Bamenda chaque lundi. Mais au-delà de cette contrainte, les habitants ont transformé ces moments en opportunités de solidarité et d’amélioration collective.
Un exemple de solidarité au quartier Namoh
Dans le 3ème arrondissement de Bamenda, les résidents des zones A, B et C se mobilisent pour des travaux manuels. Aujourd’hui, ils s’attaquent à l’entretien du réseau d’eau potable, essentiel pour la communauté.
Des travaux nécessaires
Selon Edwin Aminde, résident du quartier, « les véhicules dérapent souvent sur cette colline, provoquant des ruptures dans les conduites d’eau ». Les lundis morts offrent l’occasion idéale pour entreprendre ces travaux de réfection.
Une initiative communautaire
Musa Ndokonyim, autre résident, souligne que « ces travaux bénéficient notamment aux élèves du collège d’enseignement technique, dont le réseau d’approvisionnement en eau passe juste à proximité ».
Solidarité et résilience
Dans ce contexte de restriction, la solidarité des habitants de Bamenda s’exprime à travers ces actions collectives. En travaillant ensemble, ils démontrent leur capacité à surmonter les défis et à améliorer leur quotidien.
Un quotidien rythmé par une crise sociopolitique qui dure depuis 7 ans. Les habitants des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest vivent la peur au ventre. Les groupes séparatistes y sèment la terreur à travers des attaques menées contre les habitants réfractaires à leur mot d’ordre.
Les forces de défense, présentes sur le terrain, mènent des opérations pour assurer la sécurité des populations. Plusieurs chefs de groupes armés sont déjà tombés dans leurs filets. Néanmoins rien ne présage de la fin de cette crise qui a déjà fait des centaines de morts.