Maroua : 1 100 Fcfa le litre de pétrole
Depuis juillet 2022 à ce jour, les populations de l’extrême-nord font face à la difficulté de se procurer du pétrole. Ce qui fait grimper les enchères.
Dans les quartiers de la ville de Maroua comme Ouro-tchedé, Pitoaré, Palar, Meskine, Diarengol, Baowliwol,, il faut avoir au minimum 900 fcfa pour penser se procurer le précieux liquide.
Au petit Marché de Ouro-tchedé, la plupart des boutiques commercialisent le pétrole au prix de 1000 fcfa le litre contre 500 fcfa (prix net) à 750 fcfa (démarcheurs) dans les stations-services. Cependant, lorsqu’on se rend dans les boutiques ou coins de vente plus à l’intérieur du quartier, le liquide inflammable coûte 1100 fcfa. Selon Bachir Bobo, “ il est difficile de se procurer plus de 5 litres de pétrole dans les stations pour les revendeurs et plus de 2 litres pour les petits clients (Étudiants, ménagères…). Il faut même parfois acheter le service pour penser avoir le pétrole. C’est cela qui cause la cherté du précieux.).
Rendu dans les stations de la ville, les responsables des différentes stations Total de Domayo, Tradex au niveau du pont-vert, Mobile entre le carrefour pont vert- Dougouï-Founangué et marché de livre, précisent “ qu’il s’agit d’une pénurie. Car ils ont des difficultés à se faire livrer une quantité suffisante de pétrole pour servir les populations ‘. “ La principale cause de ce problème est l’état des routes. Pas moyens pour les citernes et autres engins de circuler librement entre les régions où points de pompage pour avoir du pétrole. La plupart des petits commerçants se ravitaillent au Nigeria”.
Une situation qui rend la vie dure aux populations qui ne parviennent plus à s’en sortir côté cuisine. Le prix des plats dans les restaurants a grimpé, les beignets sont désormais rares dans les coins des rues car pas moyens de faire un bon feu. Au-delà de cela, le bois de cuisine coûte très cher (100 fcfa) un seul bois dans un fagot de 4. Ceci à cause des problèmes relié au trafic de bois entre les gardes forestiers et les populations des villages périphériques. Leur seul recours, reste désormais le gaz, qui lui aussi n’est pas stable. Et le charbon qui parfois de mauvaise qualité.
Le 5 avril dernier, les étudiants de la ville de Maroua qui n’arrivent plus à se procurer le pétrole lampant (67 étudiants) se sont rendus à la station tradex pont-vert pour réclamer la vente. Selon leur témoignage, “ les gens chargés de livrer le pétrole a la population refuse de le vendre aux étudiants , privilégiant les commerçant” Ce jour, les étudiants ont décidé qu’ils ne rentreraient pas sans être servis.
Il faut rappeler, qu’après l’augmentation en janvier du prix du carburant, Séraphin Magloire Fouda, le secrétaire général des services du Premier ministre, dans un communiqué publié en févr. 2023, indique que « le prix du pétrole lampant demeure à 350 FCFA par litre à la pompe « . Ce qui ne semble pas être appliqué dans tout le pays. Car certaines régions éprouvent des difficultés en s’approvisionner.