Nigeria : des personnes arrêtées pour avoir célébré un mariage gay
Le samedi 21 octobre 2023, une soixantaine d’individus, présumées homosexuels, ont été appréhendées par les forces de l’ordre dans le Nord-est du Nigeria, pour avoir participé à l’Organisation d’un mariage gay u pays.
« Nous avons appréhendé 76 présumés homosexuels lors d’une fête d’anniversaire organisée par l’un d’entre eux, qui devait célébrer son mariage avec son fiancé lors de cet événement », déclare Buhari Saad, porte-parole du Nigeria Security and Civil Defence Corps (NSCDC) dans l’État de Gombe.
Il s’agit en effet, de 59 hommes et 17 femmes. Parmi eux, 21 « avouent volontairement être homosexuels. »
Selon les informations publiées par plusieurs medias nationaux du pays, le porte-parole du NSCDC « n’a pas précisé si les suspects arrêtés seraient inculpés en vertu de la charia ou du droit commun ». Car cette charia, basée sur les écrits coraniques, applique la peine de mort.
Il faut d’ailleurs rappeler que, dans cette zone du Nigeria, « la communauté LGBT fait face à de fréquentes violences et discriminations. Et ceux-ci n’ont pas le choix de vivre une vie cachée et très discrète, qui pourrait tomber sur le poids de la loi 2014 du Nigeria. Cette loi, qui criminalise le mariage homosexuel. Et donne droit à 14 ans de prison. Une peine bien plus légère que celle appliquée par la Charia.
Rappelons qu’en « août dernier, plus d’une centaine d’hommes ont été arrêtés dans des circonstances similaires dans le sud-est du pays ». Des arrestations condamnées par Amnesty International. Qui qualifie d’ailleurs ces actes de « chasse aux sorcières ?
Notons qu’en 2017, 53 Nigérians avaient été traduits en justice dans l’Etat de Kaduna, dans cette même région (nord), accusées d’avoir organisé un mariage gay.
Même scénario en 2015, ou 12 jeunes hommes avaient été appréhendés à Kano, grande ville du nord du Nigeria. Accusé de préparer un « mariage gay».Dans la même ville, en 2022, 19 jeunes avaient été arrêtés pour le même cas.
Jusqu’à ce lundi 23 octobre 2023, les avocats des personnes arrêtées n’ont pas pu être contactés.