Projet Viva-Bénoué : la rehabilitation évaluée.
Ibrahim Talba Malla, ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics (Minmap) a évalué ce jour, les travaux de réhabilitation et de création des périmètres irrigués hydro-agricoles de Lagdo.
Le suivi de ces travaux lourds et structurants est fait par le projet de Valorisation des investissements sur le fleuve Bénoué (Viva-Bénoué), en liaison avec la Mission de développement de la région du Nord (Meaden). Ces travaux sont divisés en deux lots. Ils sont exécutés par l’entreprise chinoise Sinohydro. Le Minmap qu’accompagne l’inspecteur général des services régionaux du Nord, Alim Garga, s’est fait expliquer les enjeux de ce projet par le maître d’oeuvre. Des représentants du ministēre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) ont également fait partie de cette délégation. Ce projet lancé en 2022 bénéficie de l’accompagnement de la Banque mondiale, principal bailleur de fonds. Le projet vise à aménager 11000 hectares sur les deux rives de la Bénoué, dans la zone du barrage de Lagdo. Le gouvernement ambitionne de faire de cette zone un grand bassin de production agricole, à l’horizon 2027. Le projet va nécessiter un peu plus de 55 milliards de F. Beaucoup de marchés sont déjà conclus et d’autres sont à passer. Le Minmap évalue donc avec ses collaborateurs la réalité sur le terrain.
Les objectifs de ce projet
Le projet Viva-Bénoué entend fournir des services durables d’irrigation et de drainage. Ensuite, il vise l’amélioration de la production agricole dans les zones irriguées de la vallée de la Bénoué, région du Nord. La fiche technique renseigne sur l’aménagement de près de 10 000 hectares de périmètres hydroagricoles. À cela s’ajoutent la mise en place d’un système d’alerte précoce en aval du barrage de Lagdo et l’accompagnement des petits agriculteurs. Prévu pour une durée de six ans (jusqu’au 30 juin 2027), le projet Viva-Bénoué concerne environ 26000 bénéficiaires directs. Soit 36% de femmes. Il s’agit des agriculteurs ou agricultrices propriétaires ou non des terres. Les modalités de sélection voudraient que ces derniers exercent des activités agricoles dans les périmètres irrigués le long du fleuve. Quant aux bénéficiaires indirects, ils sont près de 10 000 constitués pour l’essentiel des membres des familles.
Le Secrétaire général du ministère de l’Économie a relevé que « l’ensemble des activités du projet Viva-Bénoué a généré à date un taux de décaissement de 23,45% pour un taux d’exécution global de 8,28% ». .Le projet Viva-Bénoué est évalué à 117,8 milliards de Fcfa.
Des avancées significatives
Des avancées notables enregistrées au 30 juin 2024. L’on retient notamment, la signature du contrat d’appui à la production agricole. Cela permettra au projet Viva-Bénoué d’assurer la sécurité alimentaire et de booster les revenus des producteurs locaux. En effet, 1116 plans d’affaires sur 226 ont été déjà sélectionnés. Les dispositions sont prises de façon à ce qu’en fin d’année, les concernées puissent recevoir au moins 2000 hectares pour le bénéfice des producteurs ».
Berdiane Tchoubou
