Vie de seniors : la difficile cohabitation en famille.
Joséphine, 95 ans et sa fille Emilienne
La vie n’est plus la même pour les personnes du troisième âge. Privées de la vigueur de leur jeunesse, leur vie est, pour beaucoup, un bond dans le temps des premiers jours après leur naissance. A l’occasion de la journée internationale des personnes âgées, célébrée le 23 juillet 2024, la rédaction partage l’expérience de ceux qui vivent avec elles.
Derrière ce visage qui transpire la joie, la vie des personnes du troisième âge avance à pas de sénateurs. Affaiblies, elles perdent leur force et leurs facultés. Partager leur quotidien recommande de l’attention. Elvis en sait quelque chose. « Je le portais pour le laver, il fallait que chaque matin je fasse des efforts pour le conduire aux selles. Donc à tout moment je dois veiller sur lui »
De l’attention, du temps et de l’amour à accorder aux séniors. Mais d’avantage l’écoute faire le voyage avec elles dans le temps. Penda s’est occupé de sa feu maman pendant des années. « Il arrivait des moments où elle pense au passé, comment elle a vécu, comment elle était aussi très jeune » se souvient-il.
Au quartier New-Bell à Douala, assise devant sa maison, une nonagénaire. Du haut de ses 95 ans, Joséphine jouit encore de ses capacités. La seule chose que sa fille a à faire chaque matin, se lever « pour savoir si elle va bien comme elle a déjà un âge avancé » lance Emilienne.
Malgré son âge avancé, mémé Joséphine reste la femme à tout faire de la maison. « Je pars au marché, acheter la nourriture, même le ndolet je lave, les poulets et les poissons je fume. Moi Ngo Mawa Josephine je fais tout. Il y a mes petites filles derrière qui dorment à la maison »
Comme quoi la vie de sénior ne s’apparente pas toujours à une horloge figée.
