Douala: Grincements de dents autour du projet d’extension du port autonome
Plus de 500 hectares pour étendre les aménagements du port autonome de Douala hors de son ancrage sur les berges du Wouri. Le préfet du Wouri a tenu ce 19 juin une réunion de lancement de la campagne d’information et de sensibilisation des populations de Dibamba sur l’implantation de ce projet d’aménagement du port. Les populations accueillent avec enthousiasme malgré quelques réserves.
Le port autonome de Douala met sur pied peu à peu son projet d’extension de sa zone d’activité industrialo portuaire à Missolé 1. Au cours de la réunion d’information de ce 19 juin le port de Douala est revenu sur les implications directes de ce projet. » Il s’agit d’un projet extrèmement important. D’ailleurs nous l’avons dit ici si on déploie toutes ces composantes, on va créer pas moins de 500 000 emplois directs et indirects. Vous voyez l’effet que ça a sur l’économie d’une manière générale et ca va permettre la croissance du Cameroun sur quelques points. » fait savoir Sylvestre Mezatio, conseiller technique numéro 7 à la direction générale du Port Autonome de Douala.
L’inquiétude perdure néanmoins sur les aspects sociaux liés à l’implémentation du projet. Le préfet de la Sanaga maritime, Cyrille Yvan Abondo, a tenu à « rassurer les personnes impacter qu’elles seront indemnisées, et les mesures d’accompagnements sur les réalisations sociales seront également effectuées par le port«
Des assurances qui ne semblent pas convaincre les populations riveraines qui craignent déjà pour leurs investissements sur ces terres. « Les enfants m’ont fait confiance et leurs premiers salaires pour certains. Ils ont dit nous allons investir au pays. Je porte la charge de toutes ces transactions. D’autres ont confié leurs travaux à des cabinets experts, ils ont perdu de l’argent pour les remblayages et autres. Quand le préfet dit qu’on va indemniser moi je crois que c’est de la blague parce qu’on ne saurait évaluer les travaux que les enfants ont déjà faits ici depuis 5 ans que nous sommes ici. » craint Mbella Elouma, investisseur à Missollé 1 dans l’arrondissement de Dibamba.
Les travaux de la commission d’évaluation débute dans quelques jours. Les riverains souhaitent que l’État mette tout en oeuvre pour que les populations ne soient pas lésées.