Lutte contre les drogues : on passe à l’offensive.
C’est à la faveur de l’organisation de l’atelier de renforcement des capacités des pairs éducateurs et relais éducatifs, dont la salle de conférence du Centre multifonctionnel de promotion des jeunes de référence de Yaoundé a servi de cadre à la cérémonie d’ouverture par le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique le 27 août 2024.
Dans un contexte préoccupant où la commercialisation et la consommation des drogues connaissent une augmentation alarmante, notamment parmi la jeunesse camerounaise, cette formation a pour ambition d’ outiller les pairs éducateurs et les relais éducatifs à la détection des potentiels foyers de développement du trafic des drogues, en vue de la prévention et de la lutte contre la commercialisation et la consommation des drogues en milieu scolaire, universitaire et extrascolaire. Le Ministre Mounouna Foutsou dans son mot, a ainsi souligné l’importance de cette initiative en cette période de rentrée scolaire. Il a exhorté les participants à devenir des ambassadeurs de la lutte contre les drogues dans leurs communautés respectives.
Il faut dire des présentations à l’instar de celle de Maha Hadja Ouza, Directeur de l’Education Civique et de l’intégration nationale, que la côte d’alerte de la consommation des stupéfiants au Cameroun a atteint son pic en milieu jeune. Cette situation a entraîné une recrudescence des violences en milieux scolaire et extrascolaire, menaçant la stabilité et l’épanouissement de la jeunesse camerounaise. En réponse, le MINJEC met en œuvre une politique rigoureuse de prévention et de sensibilisation, renforcée par des actions à l’instar de cet atelier.
But de l’atelier
Le témoignage poignant de Jean Claude Messomo, ancien toxicomane devenu expert dans la lutte contre les drogues, a marqué les esprits. Son parcours exemplaire a été salué par le Ministre, qui l’a qualifié de “Lion Indomptable” dans ce combat. Cet atelier, qui se poursuit jusqu’au 28 août, vise à former les participants à la détection des signes de violence et de consommation de drogues. Il sera question pour eux d’ intervenir efficacement dans divers milieux, avec des compétences spécifiques pour identifier les premiers signes de consommation et de trafic, et offrir une première prise en charge. Au-delà de la formation, cet atelier symbolise un engagement national pour restaurer les valeurs civiques et morales au Cameroun. En mobilisant la communauté socioéducative, le MINJEC entend non seulement freiner la propagation des drogues, mais aussi poser les jalons d’une jeunesse camerounaise éduquée, consciente et engagée pour un avenir meilleur.
Berdiane TCHOUBOU
