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Le Gicam brandit de nouveau la menace d’une rupture d’approvisionnement du marché camerounais

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Une concertation entre le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) et les Associations de défenses et de protection des droits de consommateurs a eu lieu à Douala le 8 mars dernier. Cette rencontre, indique le mouvement patronal, s’inscrivait dans la démarche de partage d’informations avec les partenaires sociaux relativement aux effets néfastes de la crise inflationniste sur les matières premières, le fret maritime et plus récemment le conflit armé russo-ukrainien. 

À cette occasion, le Gicam a de nouveau brandi la menace d’une rupture d’approvisionnement du marché camerounais au prétexte de la flambée des prix des matières premières à l’international. Célestin Tawamba, le président du Groupement et Aline Mbono, la directrice exécutive, ont mis en exergue la sévérité avec laquelle ces crises affectent les entreprises et se propagent progressivement à l’ensemble de l’économie.

« Le spectre d’une rupture de l’approvisionnement du marché intérieur sur certains produits semble plus qu’inévitable, une part importante d’entreprises faisant état d’un niveau de stocks de matières premières qui ne leur permettra pas d’assurer l’approvisionnement des marchés au-delà du 1er semestre 2022 », a apprend-on du document final de la concertation.

Le Gicam n’est pas à sa première menace. Dans un communiqué publié le 9 novembre 2021, Célestin Tawamba a annoncé que si les entreprises « ne sont plus en mesure de s’ajuster, elles envisageront purement et simplement l’arrêt des activités d’importation et de production au 1er janvier 2022 ». Et ceci pour les mêmes raisons. Mais à ce jour, cette menace n’a pas été mise à exécution.

Le Gicam demande une modification de la politique fiscale pouvant consister en : une révision des objectifs de recettes fiscales prévues dans la loi des finances 2022 qui projette un accroissement des recettes malgré les plaintes des entreprises ; un soutien au pouvoir d’achat des consommateurs à travers la réduction de certaines taxes sur la consommation ; une révision de la politique de rémunération et la révision de la politique d’homologation des prix.

Afin d’atténuer les surcoûts liés à la hausse du fret à l’international aux opérateurs économiques, le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, vient de proroger de trois mois les effets de la décision signée le 16 novembre 2021. Celle-ci consacre une réduction de 80% du taux de fret à prendre en compte pour la détermination de la valeur en douane des marchandises importées par voie maritime. Concrètement, cette mesure, expirée le 28 février 2022, est prorogée au 31 mai 2022.

Source: investir au Cameroun

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