Le Ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) a pris une initiative importante pour réduire le nombre d’enfants sans actes de naissance au Cameroun. La ministre, Marie-Thérèse Abena Ondoa, a signé des contrats avec 12 municipalités pour faciliter l’enregistrement de 14 222 enfants à l’état civil.
« C’est une continuation d’une activité entreprise depuis 2018 par mon département ministériel pour réduire un bon nombre d’enfants fantômes. Nous avons commencé à travailler directement avec les municipalités pour réduire le nombre d’enfants sans actes de naissances dans notre pays », a déclaré la ministre lors de la cérémonie de signature. « Et pour cela, pour le compte de l’exercice 2024, 142 220 000 FCFA a été dédié à cet exercice pour réduire le nombre d’enfants sans existence légale ».
Cette initiative s’inscrit dans une démarche continue pour donner une existence légale à de nombreux enfants. Les statistiques publiées l’année dernière ont révélé que plus de 3,3 millions d’enfants au Cameroun n’ont pas de certificat de naissance, ce qui leur interdit l’accès à l’éducation. La plupart de ces enfants sont en âge d’aller à l’école, mais l’absence de ce document les empêche de passer des examens cruciaux comme le premier certificat de fin d’études.
Le ministère a alloué un nouveau financement de plus de 142 millions de FCFA à ces communes réparties sur sept régions du pays, à savoir l’Adamaoua, le Centre, l’Extrême-Nord, le Nord, l’Ouest, le Sud et le Sud-Ouest. Cette initiative est un pas important vers l’accès à l’éducation pour tous les enfants, et s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer le système éducatif camerounais.
La régularisation de l’état civil des enfants sans actes de naissance est une réforme structurelle essentielle pour garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants. Cette initiative est un exemple concret de la détermination du gouvernement à résoudre les problèmes persistants qui affectent les enfants du Cameroun.
