Afna Johnson : un artiste qui appelle à la patience et au travail
L’artiste camerounais de son vrai nom AFANA , à travers un véritable opus qui interpelle la jeune génération au travail et au rejet de la vie facile gagne peu à peu le cœur des mélomanes.
Les jeunes sont l’avenir de nos sociétés. Comme tels, ils devraient également faire partie des solutions. C’est dans cette logique qu’intervient le titre ‘’Charbonner’’ d’Afna. En fait, les paroles de l’auteur Compositeur interpelle les jeunes à toujours se créer des opportunités et de toujours garder l’espoir. Créer un avenir durable signifie renforcer l’autonomie des jeunes à travers de meilleures opportunités d’emploi et cela signifie ne jamais baisser les bras.
Selon lui, « les efforts finissent toujours par payer peu importe le temps que ça prend, mais quand on travaille suffisamment dur et qu’on sait ce qu’on veut ça paye cash ». « J’invite la jeunesse à économiser et investir », ajoute-t-il. En prenant un exemple sur son quotidien, « je fais un stage chez MTN depuis plus de 2 ans, mais ce que je gagne ne me permet pas d’avoir la vie donc je rêve alors je me suis mis à économiser pour lancer mon propre business qui est la vente des téléphones en provenance des États-Unis et cela me permet de mieux arrondir mes fins de mois », il indique que les économies sont importantes pour se lancer dans une affaire.
A cœur ouvert
Pourquoi se lancer dans l’univers de la musique, avec un tel style, sachant que la jeunesse camerounaise ou encore les mélomanes recherchent quelque chose de très particulier ?
Parce que c’est le style dans lequel je me sens le plus à l’aise et c’est le style à travers lequel je véhicule mieux mon message.
Quelle est ta particularité par rapport au jeune artiste camerounais aujourd’hui ? Nous parlons ici de la musique.
Ma particularité, c’est que je suis artiste qui a eu à regarder évoluer les anciens et les écouter les artistes de la nouvelle génération alors je pense que ce que j’ai pu récupérer dès deux époques fera de moi un artiste intemporel.
Avec des talentueux jeunes artistes qui font la fierté du Cameroun aujourd’hui, comment comptes-tu te faire connaître ?
En misant sur ma solide fan base et en mettant beaucoup d’énergie dans les promotions tout en consolidant ma fan base.
Tu as déjà fait un album avant le dernier, pourquoi il est moins suivi et que peux-tu dire aux camerounais pour qu’il te suive ?
En fait mon premier album a eu pas mal d’écoutes en streaming, mais n’avait malheureusement pas de clip vidéo et on sait que l’on écoute au Cameroun à travers la Télévision et Internet.
Fais-tu un autre métier autre que la musique ?
Oui, je suis informaticien chez MTN et la musique, c’est ma passion.
Quel est ton projet par rapport à ce que tu fais ? La musique, tu le feras pendant combien d’années si Dieu t’accorde une longue vie ? Que comptes-tu apporter à la culture camerounaise pour changer l’image de l’industrie culturelle ? ( infrastructure, encadrement, événements majeurs)
Il s’agit pour moi de mettre la musique Camerounaise sur le toit du monde en continuant ce que les aînés ont eu à faire avant moi. Les aînés comme Manu Dibango, Tayc , Richard Bona et autres.
Soyez précis, car ce que vous dite, tous les jeunes artistes le dise aussi.
C’est pour cela que je fais une musique universelle qui peut parler à tout le monde. Une musique dans laquelle tout le monde peut se reconnaître.
Afna, bon nombre d’artistes le font déjà. N’as-tu pas un projet concret parleur ? Car tu fais un discours de politicien là.
Mon projet « Envie de briss » par exemple est en un concept qui dit tout haut ce que tout le monde désir au fond de soi. Car peu importe ce que l’on fait, c’est toujours dans l’optique de réussir et c’est cette réussite-là que j’appelle le briss.
En fait, je veux faire comprendre que les efforts finissent toujours par payer. Peu importe le temps que ça prend, mais quand on travaille suffisamment dur et qu’on sait ce qu’on veut ça paye cash.
L’effort finit toujours par payer. Mais un jeune de 25ans doit être patient pendant 40ans ou 50ans pour consommer le fruit de sa patience ? Dans ce cas, parle-t-on encore de réussite ? Quel conseil pour ceux-la qui bossent pendant des années, corps et âme pour ce pays, mais qui ne reçoivent rien en retour de positif ? Juste de l’abus, de l’exploitation stage en stage, de non-payement de salaire ou de l’emploi sans contrat…
Ces jeunes-là moi, je les invite à penser à économiser et à investir, je prends un exemple sur moi-même, je fais un stage chez MTN depuis plus de 2 ans mais ce que je gagne ne me permet pas d’avoir la vie donc je rêve alors je me suis mis à économiser pour lancer mon propre business qui est la vente des téléphones en provenance des États-Unis et cela me permet de mieux arrondir mes fins de mois.
D’ailleurs, je le précise dans le morceau charbonner qui vient compléter ce que je dis dans « Envie de briss ». Car une fois que les efforts commencent à payer, la plus part des gens se concentrent sur le succès, mais oublie que derrière se cache un travail de malade.
Si aujourd’hui, j’arrête mon stage à MTN, je ne repartirai pas de zéro. Vu que je suis déjà préparé à ça.
Dans son combat de tous les jours, le jeune Afna, interpelle les jeunes artistes à édifier et éduquer la jeunesse à travers leur musique. Car le sens et la moralité qui s’y dégagent sont tels que les personnes qui les écoute peuvent être bouleversées.
En effet, le tire Charbonner a dévoilé la vie des jeunes aujourd’hui et comment dans nos sociétés, les choses nous passent sous le nez. La facilité conduit à la richesse, mais une richesse dont il ne pourra pas profiter. Charbonner est la peinture d’une Afrique jeune, amoureuse de la facilité et de la délinquante.
Il faut noter que Afna Johnson, loin de toute activité artistique, s’occupe à la vente des téléphones portables qu’il importe de l’Amérique. Cette activité lui permet de se faire de l’argent et d’investir dans sa passion qu’il aime bien. Comme lui, les jeunes camerounais doivent suivre cet exemple. Pour la rédaction, il ne reste qu’à lui souhaiter le meilleur.
Excellente mélodie pour les passionnés de la musique et du travail.