Désordre urbain : désaccord dans l’affichage publicitaire
Guerre ouverte contre les affichages publicitaires frauduleux et hors norme sur les façades et emprises publiques à Yaoundé. Des agents de la mairie sont en pleine opération de nettoyage depuis hier dans la capitale. L’initiative s’inscrit dans la lutte contre le désordre urbain. Mais les régisseurs en publicité du Cameroun et le syndicat national des professionnels la perçoivent comme une intrusion sur les espaces privés qui ne requièrent point l’autorisation de la mairie
Opération nettoyage dans la ville de Yaoundé. On veut mettre de l’ordre dans le secteur de la publicité. Les affichages hors norme sont les cibles de cette action menée depuis le 11 avril par les agents de la mairie de ville. Ils apposent des croix de saint André sur les façades et emprises publiques de Yaoundé. C’est le grand ménage après la sensibilisation.
» L’enlèvement des affiches publicitaires non autorisées le long des voiries, l’enlèvement des dispositifs publicitaires apposés sur le bâtiment. Que ce soit des bâtiments publics ou privés » lance Luc Messi Atangana, maire de la ville de Yaoundé.
Cette opération de la communauté urbaine de Yaoundé n’est pas approuvée par les acteurs du secteur de la publicité. Le syndicat national des professionnels clament haut et fort que cette action sort de son cadre légal. « Si un panneau est placé sur l’emprise sans son accord, il est en droit d’enlever. Mais pour le cas d’espèces, il s’avère qu’il fait intrusion sur les espaces privés. Ce sont des espaces qui ne requièrent pas sont autorisation pour être déployé » affirme Aristide Bounah, président de l’association des régisseurs en publicité au Cameroun.
Ils sont allés dire leur désaccord au préfet du Mfoundi le 12 avril, au lendemain du lancement du nettoyage. Sauf qu’en face, on appelle au respect de la procédure. » Quand on veut afficher dans la ville de Yaoundé on se rapproche d’une régie publicitaire accréditée par la communauté urbaine de Yaoundé ayant déjà un agrément du ministère de la communication. Ce sont ces régies qui sont en charge de vendre ces publicités pour le compte de ma ville de Yaoundé«
Sons de cloches dissonants dans cette lutte contre le désordre urbain, dans son volet affichage publicitaire. L’activité elle, court jusqu’au 26 prochain. Entre temps, dans un communiqué, le président de l’ARPC dit avoir « saisi le Ministre de la Communication, le Ministre du Développement Local et le Ministre des Finances pour dénoncer ces agressions et pratiques anticoncurrentielles«