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Extrême Nord : les pluies peinent à tomber

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Depuis le début de la saison pluvieuse dans la région sahélienne, à peine 15 bonnes pluies ont arrosé les sols des différentes localités .

Plus de 2 mois déjà et a peine quelque levées de plantes. Les rivières et marécages sont sec. On se croirait en saison de sécheresse. Les levées des cultures mises sur terre il y a près d’un mois pour certains et quelques jours pour d’autre fanent et sèchent.
Cette rareté de pluie menace déjà la récolte agricole , qui pourrait entraîner une crise alimentaire d’ici 2024.

Les départements les plus touchés par cette situation sont le Mayo-kani, le Logone et chari, le Mayo-Sava et une partie du Diamaré. « A chaque fois que le ciel s’assombrit, nous sommes content et nous nous réjouissons de la pluie qui pourrait tomber. Mais à notre grande surprise, rien ! », cet espoir est récurrent, cependant la déception prend toujours place.

Dans la région sahélienne, la saison des pluies commence habituellement en mai et dure jusque fin octobre. Cependant, elle peut varier, de Avril en septembre ou octobre. La pluie irrigue les champs de céréales telles que le mil, le sorgho et le maïs, qui ont besoin de beaucoup d’eau pour pousser. A partir du mois de novembre, la saison des récoltes est censée donner aux populations assez de céréales pour leur permettre de tenir jusqu’à la prochaine récolte tout en dégageant des revenus grâce à la vente de leur surplus aux populations des autre région. Ainsi vit le Mali depuis des siècles. Mais lors des deux dernières années, tout a changé.


La saison des pluies 2022-2023 a été mauvaise, tout comme la récolte. Les populations n’ont pas eu assez de céréales pour elles-mêmes, donc pas de surplus pour la vente, avec des conséquences directes sur la situation alimentaire du pays. Une situation qui cause de plus en plus le déplacement des populations entières vers le grand sud, augmentant encore la pression sur les ressources déjà limitées.


Le manque de pluie aura des conséquences immédiates sur les champs, rendant le labour presque impossible. Selon les cultivateurs, « ils savent d’ores et déjà que certaines parcelles ne donneront rien cette année.»

L’effet du changement climatique


Les habitants de la plus belle des région, savent que les conditions météorologiques changent et que leurs paysages, ainsi que leurs vies, en souffrent.


Ils évoquent le besoin des pluies de plus en plus irrégulières qui rendent difficile de savoir quand semer leurs cultures.« Il ne pleut plus suffisamment », confirme un agriculteur.


Le changement climatique affecte négativement les arbres dont la population dépend pour la nourriture, le bois de feu, les médicaments et de nombreux autres produits et services écosystémiques y compris la protection et la fertilité du sol.


La demande sans cesse croissante pour ces ressources de moins en moins disponibles crée un cercle vicieux. Des solutions sont urgemment nécessaires ; des techniques, des comportements et des politiques permettant de restaurer le couvert arboré et d’aider les populations dans la bande semi-aride du Sahel à s’adapter au changement climatique.

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