Inclusion financière : la fintech au secours des couches vulnérables.
L’inclusion financière au coeur d’un colloque à Yaoundé. Des experts camerounais et étrangers scrutent la niche de la » Fintech », entendez financial technology. Il s’agit de solutions financières innovantes qui devraient être plus accessibles que celles offertes par les banques et autres établissements de crédit, et qui pourront permettre aux acteurs qui évoluent en marge du système financier comme ceux du secteur informel, d’accéder aux opportunités qu’offre ce mécanisme
Pour ceux qui n’en ont pas encore entendu parler, la Fintech c’est ceci. « C’est l’association de la technologie, c’est comment est ce que la technologie permet de délivrer des services financiers aux personnes » explique Yves Toguem, expert.
La Fintech c’est donc des opportunités à saisir, une aubaine pour des couches souvent marginalisées. « Les femmes, les Bayam Sellam. Sur 10 femmes, il y a deux qui peuvent avoir un compte bancaire fait savoir Gilbert Ewehmeh, promoteur de l’association « Yes Cameroon ». L’entrepreneur Toguem ajoute » qu’un fonctionnaire de Toko Mberé à l’Extrême-Nord n’a pas besoin de se déplacer pour venir dans une banque traditionnelle retirer son argent. A partir de son téléphone, il peut faire un dépôt dans son compte »
Des exemples parmi tant d’autres. mais malgré que les avantages issus de ce mécanisme soient légion, le Cameroun traine encore la patte, dans un environnement où 90% de la population possède un téléphone mobile, mais seulement 15 à 35% de gens ont accès à un compte bancaire, et où il y a très peu de distributeurs automatiques. Il est donc question de révolutionner l’accès aux services financiers, 1ere étape, et c’est l’objectif visé par ces échanges, définir un cadre.
Mais tout n’est pas rose dans ce monde. Si ces travaux sont le prétexte pour parler des opportunités à saisir, faire du réseautage et trouver des partenaires, les acteurs clés, qu’ils soient économistes, issus du secteur bancaire, entrepreneurs ou experts de la finance, soulignent également les défis, a l’instar de la cybercriminalité, ou encore le développement des capacités au plan local..
J.K
