Questions orales: Des ministres aux abonnés absents à l’assemblée nationale.
A gauche, Marie Rose Dibong secrétaire générale en charge de l'habitat et à droite, Minette Libom Li Likeng la ministre des postes et des télécommunications, lors des questions orales à l'assemblée nationale le 28 juin 2024 Crédit Photo: k-news24
C’est le temps des questions orales à l’assemblée nationale, un instrument essentiel à l’information des députés et au contrôle de l’activité gouvernementale. Mais constat au cours de la session parlementaire en cours, certains ministres se soustraient à l’exercice. La preuve, au cours de la séance de questions orales déroulées cette matinée par exemple, sur 4 membres du gouvernement attendus, seuls 2 ont marqué leur présence. Exercice facultatif ou simple question d’assiduité ?
« Je veux savoir qui répondra à la question parlementaire » Interrogation légitime de l’honorable Djeumeni le 28 juin 2024 à l’assemblée nationale. Les questions orales battent leur plein. 4 ministres inscrits à l’ordre du jour pour un exercice obligatoire. Dans ses fiches, le parlementaire préoccupé par les questions de voirie qui minent son fief Mbanga dans le Moungo, semble embarrassée par l’identité de son interlocuteur. « Svp je ne m’adresse pas à mes collègues. Je m’adresse au président de l’assemblée » précise le député SDF/Moungo.
Ketcha Courtes représentée
Il aura tout de même une réponse, donnée par le secrétaire d’Etat en charge de l’habitat, représentant le ministre de l’habitat et du développement urbain. « Notre département ministériel a transféré la somme de 50 millions sur l’exercice 2022 et un montant de 50 millions encore sur l’exercice 2024 » fait savoir Marie Rose Dibong, secrétaire Général en charge de l’habitat.
Sur les 4 membres du gouvernement sensés répondre à des questions dites orales, mais en réalité écrites et communiquées un an à l’avance, seuls 2 sont présents. Rien ne filtre sur les causes de ces absences. À se demander si L’instrument serait devenu un exercice au rabais devant la représentation nationale.
les bons élèves
Néanmoins il ya les bons élèves, à l’instar du ministre des postes et télécommunications qui s’inquiète de la fourniture par les entreprises de téléphonie mobile, de services financiers numériques. « Ils ont déjà commencé, de façon subtile, à offrir des micros crédits aux consommateurs alors que le cadre réglementaire n’a pas encore été bien définit » regrette Minette Libom Li Likeng.
Ces observations débouchent sur de nombreuses questions dont une majeure, l’oral aurait il perdu de sa superbe à l’assemblée nationale?
