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Rey Soy : « Liberté ne veut pas dire libertinage ».

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Dans une interview accordée par le jeune artiste camerounais, il trouve qu’être libre de s’exprimer à travers la musique, ne doit pas être un abus à la liberté d’expression. Une réflexion qui le situe d’ailleurs parmi la nouvelle génération consciente d’artistes Camerounais.

Jeune Camerounais, vivant aujourd’hui en Europe, Rey Soy trace peu à peu un style nouveau de musique contemporaine qui arbore plusieurs colorations musicales. Sa devise s’est  faire de la musique une arme qui rassemble au travers des textes qui expriment l’amour, la joie, la paix. En fait, pour cet artiste, la liberté de pouvoir dire ce qu’on voit, ce qu’on ressent au travers de la musique n’exclut pas le respect d’autrui ou de la loi sur la liberté d’expression. « La liberté d’expression n’est pas le libertinage « , indique-t-il. Car de plus en plus, certains artistes confondent liberté et libertinage. Et ceci leur cause de nombreux problèmes.

Artiste Musicien, Auteur compositeur interprète, Roland Stéphane Ndzie de son vrai nom, se fait baptiser Rey Soy, suite au pseudo donné par ses ami(e)s. Ayant un faible pour la langue espagnole, il jugera mieux de le traduire en « Rey Soy », qui veut dire, je suis roi ou encore suis-je roi !

Il faut dire que Rey Soy est le premier à devenir musicien dans sa famille et le seul pour le moment. C’est pourquoi « il ne considère pas seulement la musique comme une passion, mais aussi comme un don du ciel ».

« En classe de 4e, je découvre l’espagnol, j’en tombe amoureux, j’écoute de la musique espagnole et c’est comme cela que je commence à écrire des poèmes. J’ai même commencé à en vendre à des camarades et cousins qui venaient me demander des idées, des expressions pour aller draguer… Même pendant le cours, je chantais toujours ! C’est ainsi que des camarades m’incitent à intégrer la chorale. Au quartier, j’avais aussi des voisins qui voulaient qu’on fasse un groupe, ce sont eux qui m’accompagnent et m’inscrivent à la chorale de la chapelle du quartier ! Tous les deux aujourd’hui disparus. Paix à leurs âmes ».

Dans son adolescence, il intègre la chorale de son établissement grâce à des amis, ensuite celle de la chapelle de son quartier en 2010. Et de là débute une rude passion pour le chant.

 En 2014 un de ses proches, le met en contact avec un producteur qui lui le met en contact avec l’arrangeur, Joël le magnifique et ainsi commence sa carrière. Pour mieux connaître l’artiste, Rey a décidé de répondre à quelques-unes de nos questions.

Pourquoi avoir choisi l’Europe pour renouveler ta carrière ?

 Je ne pense pas avoir choisi l’ Europe pour continuer ma carrière. C’est juste qu’aujourd’hui, j’y suis installé et j’y vis. Chemin faisant, j’ai décidé de revenir sur la scène . Cela devait de toute façon arriver. J’aurais été en Afrique, en Asie ou autres, ce jour-là, serait arrivé (rires).

Avant de quitter le Cameroun, tu as fait sortir un single. Pourquoi il n’a pas marché ?

Avant le single, il y a eu l’album « BEBELA » qui avait été très bien accueilli par le public, ce qui m’avait d’ailleurs offert plusieurs opportunités et m’avait donné par la même occasion la force et le courage nécessaires pour continuer dans ce qui avait toujours été ma passion (la musique).

Je décide cependant de travailler sur ce single à la même période que l’entame de mes démarches administratives dans le cadre de mon voyage pour aller continuer mes études à l’étranger. N’étant pas maître du temps, malheureusement ou heureusement, j’obtiens mon visa et malgré cela, d’un commun accord avec mon équipe de l’époque, on décide tout de même de publier le single. Sans promotion particulière, il était tout à fait normal qu’il n’ait pas la portée escomptée. Et nouvellement installé en Europe, il était important pour moi de trouver mes repères et me concentrer sur ce pourquoi j’étais venu.

Tu quitte le Cameroun entre 2016 – 2018. Selon des rumeurs tu as eu des problèmes. Que s’est il réellement passé ?

Je quitte le Cameroun en novembre 2018. Et c’est pour la simple raison que je viens d’énoncer (mes études). Problèmes au Cameroun ? Avec qui ? par rapport à qui ? Par rapport à quoi ? RIRES…

Quel est ton défi pour cette année ? Travailler tout simplement. Cuisiner ! Oui, cuisiner de bonnes choses.

Es-tu un coeur à prendre? Car sur la toile sa bavarde?

Hein ??? ça bavarde ? ça dit que quoi ? Rires… informez-moi aussi… rires… Par ce que là, c’est vous qui m’informez que ça parle sur la toile, je veux bien savoir aussi.

 Depuis plusieurs mois, l’on voit un nouvel homme, un personnage plus confiant et un artiste en pleine ascension. Qu’est-ce qui te donne cette force ?

Ahahah… Je ne sais pas trop ; mais je crois que la vie est un apprentissage. On apprend tous les jours, on échoue, on tombe, on pleure, on pense, on se décide, on fait des choix, on sourit, on apprend des erreurs, on se relève, on avance et ainsi de suite… Tout un cycle. Rien d’extraordinaire.

Tu as fait sortir un nouveau single qui parle toujours d’amour. As-tu eu un manque d’affection dans ton enfance ?

Je crois que tout être humain a connu dans son enfance ou à un moment de sa vie un manque d’affection. Je crois aussi que tout ce qu’on chante parle d’amour. C’est incontournable, et l’amour a tellement de facettes : la conquête, l’amitié, la déception, la trahison entre autres. Et autour de tout ça tournent, les fêtes, les ambiances, le sexe, la joie, la tristesse… la mélancolie, la nostalgie et j’en passe.

Pour ma part, oui, j’ai souvent souffert de ce manque. Par exemple, j’ai perdu mon papa à l’âge de 5 ans. Son absence a toujours été d’un manque cruel. À côté de cela, j’ai aussi connu des déceptions amicales et amoureuses.

 Que raconte ce nouvel opus ?

À la base, c’est lors d’une dispute… l’autre parle tellement, occupe tout le temps tout l’espace qu’à un moment donné, tu lui dis : mais chérie, respire, laisse moi aussi en placer un ! Et là, tu te retrouves en train de dire : je tiens à toi et à chanter, je t’aime en toutes les langues même en chinois… genre tu es trop inspiré quoi. Rires…

Qui est Rey ?

Je suis le fils aîné de ma mère, j’ai une petite sœur et de nombreux autres frères et sœurs. C’est souvent difficile de parler de moi, je crois que les autres le feront mieux. Pas timide, mais réservé.

Comment comptes-tu gagner les cœurs des fans du continent africain et celui dans lequel tu vis actuellement ?

En travaillant et en leur faisant plaisir tout simplement.

Tu chantes en plusieurs langues, n’as-tu pas une cible précise ?

Oui. Je chante en Ewondo, français, anglais, espagnol et aujourd’hui un peu en néerlandais. La musique demeure universelle. Moi, je veux toucher et prouver davantage cette universalité et en être une preuve. Je viens de quelque part, mais j’appartiens au monde. Et je ne connais aucun artiste qui le soit juste pour sa famille.

 As-tu des ennemis dans le monde artistique ?

Des ennemis, je n’en connais pas. Non, je n’en ai pas en ma connaissance.

Au-delà de chanter, que fais-tu d’autres ?

Je travaille. Rires… Je suis un professionnel de la santé. Donc j’exerce en tant que tel.

Que penses-tu de la liberté d’expression au Cameroun ?

De façon globale, malheureusement j’observe tout simplement que les gens n’ont pas compris que liberté ne veut pas dire libertinage ! Et c’est très grave ! C’est même déplorant. Le spectacle n’est pas beau du tout !

3 thoughts on “Rey Soy : « Liberté ne veut pas dire libertinage ».

  1. Il a oublié le coté social ou il a toujours été un secours pour les autres. Sert il devrai vivre sa vie pleinement . Ma sa reussite vient du fait qu’il est social d’où c’est un homme beni. Plusieurs ont changer, devenu respo grace á lui .nous tout ce que nous desirons c’est toujours qu’il soit beni la on mange le washamar😟😂

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