Fête du travail : un syndicaliste interpellé après son discours.
Roger Fomen, président du syndicat libre du Cameroun
A la vallée de la Beseke lors de la grande marche des travailleurs de Douala, l’interpellation de Roger Fomen président du syndicat libre du Cameroun jette le goût amer sur la célébration. L’autorité administrative veut bien comprendre en quoi le gouvernement est sourd et inhumain comme a laissé entendre le syndicaliste dans son discours.
Une intervention pas au goût de l’autorité administrative. Dans son adresse, voici la phrase qui fâche. » En mémoire à nos camarades et tout ceux qui tombent sous le joug chaque fois d’un gouvernement sourd et inhumain » tance Roger Fomen, président du syndicat libre du Cameroun.
une accusation pas au goût du gouverneur de la région du littoral qui a du mal a comprendre. » Au quotidien sous le joug cette fois d’un gouvernement sourd et inhumain. J’ai bien peur que le diable soit passé dans votre tête » s’offusque Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral.
Juste après la parade, le syndicaliste est interpellé.il faut bien comprendre le fond de sa pensée toute chose qui choque les défenseurs des droits des travailleurs. « Les phrases étaient peut-être maladroites mais pas importantes pour qu’on arrive à l’interpeller. Parce que ça a gâché la fête » regrette André Somo, président départemental Union des syndicats du Wouri
Dans le propos le porte voix des travailleurs sur le ratio chômage coût de la vie et salaire peu consistant et au gouverneur du littoral de rappeler les efforts consentis. « Notre pays connait depuis plusieurs années une crise de l’emploi, le taux de chômage est très élevé et le sous emploi est légal. le coût de vie ne cesse d’augmenter, le salaire minimum demeure en deçà du seuil acceptable pour répondre aux besoins vitaux de cette catégorie de travailleurs » relève le président du syndicat libre du Cameroun.
Le patron de la région du Littoral en guise de réponse déroule les actions du gouvernement » la proposition du dialogue social, les mutations en cours dans le monde du travail avec la fusion du Gicam et Ecam, la densification des réflexions sur les mutations du travail face à des notions numériques, la mise en place progressive de la Couverture santé universelle, la poursuite des actions de la CNPS visant à offrir à tous les travailleurs du secteur informel une couverture de sécurité sociale »
Comme les années précédentes la prise de parole a la place des fêtes de Douala a traduit le mal être des travailleurs.
D S
